Accueil Cybersécurité Universités d’été d’Hexatrust : la rentrée de « l’équipe de France du numérique »

Universités d’été d’Hexatrust : la rentrée de « l’équipe de France du numérique »

Les Jeux Olympiques n’étaient pas terminés, ce 5 septembre, lors de ces 10e Universités d’été d’Hexatrust. Mais avec deux enjeux communs : assurer la cybersécurité et faire gagner “l’équipe de France” !

C’est à Station F, que se sont retrouvés plus de 600 participants, issus des entreprises de la filière, d’utilisateurs, de partenaires, de décideurs et d’acteurs publics.

Le ton était donné sur l’estrade dès l’ouverture avec l’image d’un épéiste sur le fond bleu étoilé de l’Union Européenne. Ou quand le plateau des ténors du secteur (dirigeants de : Anssi, Campus Cyber, Dassault Système, aux côtés de Jean-Noël de Galzain, président d’Hexatrust), arbore le maillot des Jeux Olympiques. « Il s’agit de relever le défi de faire de la France la terre de la cybersécurité en Europe », déclare ce dernier.

« Une rentrée de l’équipe de France du numérique souverain sous le signe de la détermination ! L’occasion d’évoquer les nombreux enjeux à venir de cette année pleine de défis et réaffirmer son engagement à répondre au rendez-vous avec l’histoire qui attend l’industrie numérique en Europe », résume le communiqué d’Hexatrust

Jean-Noël de Galzain

 

Le mouvement initialement conçu dans le but de fédérer les PME hexagonales du secteur cybersécurité, afin de faire front à la double concurrence des sociétés internationales et des quelques grands industriels nationaux trustant les contrats, a vu son périmètre s’élargir ces dernières années avec l’arrivée des acteurs du Cloud, comme OVH ou Outscale (Dassault Systèmes), sous la bannière commune de la souveraineté, désormais plus souvent dénommée Cloud de confiance.

Affronter le leadership du cloud public américain

Dans son intervention d’ouverture, le CEO d’OVH Cloud, Michel Paulin, n’a pas mâché ses mots, pour défendre le cloud souverain, et a regretté que « 80 des grands groupes utilisent les clous américains ». « Il y a du ‘french bashing,’ a-t-il déploré, on dit qu’il n’y a pas d’alternative aux acteurs internationaux. Pourtant, nous nous engageons à innover ».

« C’est une filière en croissance à deux chiffres depuis des années, mais qui perd des parts de marché à l’étranger, et en France aussi. »  Alors que les filières américaines et asiatiques, très dynamiques, gagnent des parts de marché, avertit-il. La riposte consiste dans ces leviers, que la France doit actionner en priorité : les investissements sur l’offre, la régulation et la commande publique.

Ce dernier point est au cœur du combat d’Hexatrust :  « nous avons besoin de la commande des grands groupes, de la commande publique, des acheteurs de la santé, des collectivités locales », rappelle Jean-Noël de Galzain.

La transposition de NIS 2 retardée

L’intervention de Vincent Strubel, directeur général de l’Anssi, était attendue. Les articles de la transposition du règlement européen qu’il avait transmis au gouvernement devait être présentés au Conseil des ministres le 12 juin pour être discutés au Parlement. La dissolution a eu lieu 3 jours avant et le processus a été suspendu. La date butoir du 17 octobre imposée par l’Union européenne parait impossible à tenir.

Le directeur général de l’Anssi a tempéré la menace : les entreprises disposeront d’un délai de 3 ans pour appliquer le texte de loi.  

« Nous nous donnerons 3 ans pour exiger la conformité complète aux exigences de NIS 2. Nous gardons bien en tête la notion de co-construction et on le fait depuis un an avec vous pour l’élaboration de ce texte législatif et nous le ferons dans les prochains mois pour les textes d’application ».

De son côté, Jean-Noël de Galzain a insisté sur le challenge de ce chantier de mise en conformité qui concerne au moins 15 000 organisations en France et 150 000 en Europe, le qualifiant de « défi immense avec une phase de ‘build’ qui sera suivie par une phase de maintien dans la durée ».

station F