Selon des informations de Bloomberg et que Les Échos ont reprises, Pékin recommande aux entreprises publiques et aux agences gouvernementales du pays de se passer de PC de marques américaines, et au passage de Windows. Celles chinoises, en particulier Lenovo, devront être favorisées.
Faire disparaître les PC étrangers du pays, comme HP et Dell, et se passer de Windows ? La Chine le voudrait pour les organisations publiques, d’ici à 2 ans. Le pays peut en effet s’appuyer sur Lenovo, numéro 1 chinois, qui détient selon Canalys 41 % de parts de marché, suivi de Dell avec 12,5 % et HP avec 9 %.
Selon Les Échos, Dell et HP verront s’évaporer ainsi environ 50 millions de PC dans le pays, soit environ 6 % du marché mondial en termes de volume. Mais il semblerait que les fabricants de PC américains pourraient toujours proposer leurs produits aux particuliers et aux entreprises chinoises privées.
Quant à Windows, les sociétés chinoises Kingsoft et Standard Software (qui édite NeoKylin, l’OS souverain domestique local) seraient choisies pour le remplacer. Ce qui ne sera pas chose aisée. Selon des chiffres de StatCounter, en avril 2022, l’OS Windows détiendrait 31,18 % des parts de marché en Chine, tout matériel confondu, et 85,58 % sur les PC de bureau.
Déjà en 2019, une directive prévoyait d’interdire aux institutions chinoises d’utiliser du matériel et des logiciels étrangers et de privilégier des acteurs locaux, d’ici à 2022. Mais c’est depuis la fin des années 1990 que Pékin planche sur cette question. Les différends commerciaux entre les Etats-Unis et la Chine (et notamment le banissement de Huawei par les premiers) relancent l’affaire.