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Des sénateurs demandent une campagne nationale contre la cybermalvaillance et de quasiment doubler le budget de cybermalveillance.gouv

Un rapport d’information, de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées d’information du Sénat, rédigé par Olivier Cadic et Mickaël Vallet demande de faire passer le budget de ACYMA (Cybermalveillance.gouv) de 1,6M€ à « au moins 3M€).

Les auteurs  défendent l’idée de mener une grande campagne nationale de prévention contre la cyber-malveillance, dotée d’une enveloppe de communication exceptionnelle et qui serait mise en oeuvre par ACYMA.  Ils écrivent :

« Faute de moyens suffisants, cette structure indispensable au regard du développement de la menace cyber n’est pas en mesure d’assurer véritablement qu’une seule de ses missions : l’assistance aux petites victimes (encore ce service est-il dispensé via une plateforme numérique alors que le bon format, défendu par les rapporteurs, serait celui d’une plateforme d’appel permettant de donner les premiers conseils pratiques aux victimes).

 

Si ACYMA utilise toutes les ressources dont il dispose pour faire passer ses messages (en profitant notamment des vecteurs que lui offrent ses membres, comme les écrans dans les agences de la Poste ou dans les Transiliens), la mission de sensibilisation et de prévention pâtit de l’absence de moyens à consacrer à la communication. Par ailleurs, le GIP n’a pas encore pu mettre en place l’observatoire national, indispensable à la bonne connaissance de la menace.

Fonctionnant actuellement avec un budget de 1,6 M€ (provenant pour moitié de contributions publiques et pour moitié de contributions privées) qui lui permet d’employer 12 agents, cette structure, unique en son genre à l’échelle mondiale pour la mise en relation de victimes avec des prestataires de cybersécurité, est malheureusement sous-dotée financièrement. Sans remettre en cause la forme juridique du GIP, qui est ici particulièrement adaptée, il est urgent d’augmenter significativement (c’est-à-dire les porter au moins à 3 M€) les moyens alloués à ACYMA. Au vu des enjeux et de l’ampleur des risques encourus dans le champ cyber, un tel effort est indispensable et ne paraît pas hors de portée, surtout s’il est partagé entre ses différents membres. En outre, il faut garder à l’esprit que le développement des actes cyber-malveillants du fait de l’absence ou de l’insuffisance de la politique de prévention a un coût pour la société (le préjudice pour l’Etat de l’arnaque au compte professionnel de formation représente plusieurs dizaines de millions d’euros).

La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées soutient en outre l’idée de mener une grande campagne nationale de prévention contre la cyber-malveillance, dotée d’une enveloppe de communication exceptionnelle et qui serait mise en oeuvre par ACYMA. »

Lire le rapport complet : http://www.senat.fr/rap/r21-219/r21-2192.html#toc23