“La course à l’intelligence artificielle devient l’enjeu n°1 pour 57 % des CEO français en 2024, contre seulement 15 % en 2023. 59 % des dirigeants français et 64 % des dirigeants mondiaux se disent prêts à investir dans l’IA malgré l’incertitude économique.” Ce sont les conclusions de la dernière étude mondiale CEO Outlook de KPMG.
Mener les transformations et s’adapter aux mutations rapides sont les priorités des dirigeants. Le chiffre est incroyable : “100 % d’entre eux se sentent investis de cet impératif d’adaptation et identifient deux leviers de croissance pour les trois prochaines années : l’innovation et la croissance externe“.
83 % des entreprises françaises prévoient des acquisitions, 31 % des dirigeants optant pour des opérations de M&A et 27 % préférant les alliances stratégiques.
S’engager dans la course à l’IA est essentiel non seulement pour les performances, mais aussi pour créer des emplois. “Les trois-quarts des CEO français estiment que leur équipe dirigeante a une vision claire de la façon dont l’IA générative renforcera leur avantage concurrentiel”
En France, 52 % des dirigeants jugent l’éthique comme le plus grand défi d’implémentation de l’IA (61 % à l’échelle mondiale).
59 % des dirigeants priorisent l’investissement dans l’IA, tandis que 41 % restent neutres ou hésitent à franchir le pas des investissements majeurs, notamment à cause des risques de cybersécurité.
L’humain reste central dans la transformation IA des organisations : 72 % des dirigeants français pensent que l’IA générative doit être adoptée par expérimentation collective, peu importe la séniorité des collaborateurs.
Pour maximiser les bénéfices de l’IA, 58 % des dirigeants affirment que l’intégration de l’IA générative implique de repenser les compétences dès le recrutement.
Contre toute attente, “en France et dans le monde, la montée de l’IA s’accompagne d’une augmentation des ressources humaines. Pour 2024, 55 % des dirigeants français prévoient d’investir dans la technologie et 45 % dans les ressources humaines”
Le risque de suppression d’emplois à cause de l’IA est rejeté par la majorité des dirigeants : 75 % en France et 76 % dans le monde estiment que l’IA reconfigurera les postes sans réduire leur nombre, nécessitant des mises à jour de compétences. “L’optimisme est tel que 25 % des CEO français pensent que l’IA créera des emplois. En cohérence, 92 % des CEO mondiaux prévoient d’augmenter leurs effectifs, le chiffre le plus élevé depuis 2020“.
L’étude révèle également que les dirigeants ont désormais une vision de performance globale. 75 % pensent que les citoyens attendent un rôle actif des entreprises sur les enjeux environnementaux et sociétaux.
Ils affirment également (76%) que les entreprises doivent prioriser l’investissement dans la formation continue de leurs collaborateurs.
Patrice Remeur