Le Sénat américain a approuvé samedi le prolongement de la loi Fisa encadrant la surveillance électronique et téléphonique à l’étranger, très utilisée par le renseignement américain mais critiquée par des organisations de protection des libertés.
Dans un communiqué, la Maison Blanche s’est félicitée de la prolongation du dispositif de collecte de renseignements le plus importants des Etats-Unis. Dans le texte en question, qui devrait être promulgué rapidement par Joe Biden, la section 702 autorise les services de renseignement américains à mener des programmes de surveillance électronique ou téléphonique sans forcément demander de mandat judiciaire. Le programme vise notamment des personnes non américaines à l’étranger, y compris via la consultation de courriers électroniques. Le texte est vivement dénoncé par des organisations de défense de la vie privée et des libertés.
Donald Trump exhorte à “tuer la Fisa”
Adopté il y a une semaine à la Chambre, son renouvellement a fait l’objet de débats houleux. L’ancien président Donald Trump, qui veut déloger Joe Biden de la Maison Blanche, est intervenu dans le débat en exhortant la semaine dernière les parlementaires à “tuer la Fisa”. Le programme “a été utilisé contre moi et nombre d’autres. Ils ont espionné mon équipe de campagne !!!“, a-t-il affirmé, sans fournir de preuves, sur son réseau Truth Social. Mi-décembre, un haut responsable de la Maison Blanche avait plaidé pour sa prolongation, estimant qu'”avec ce qui se passe en Israël, avec ce qui se passe en Ukraine, avec la menace que représente la Chine, avec ce qui arrive à nos infrastructures stratégiques, avec les cyberattaques, ce serait un très mauvais moment pour baisser les armes de manière unilatérale“.
La rédaction avec AFP