75 % des Français seraient prêts à changer de service de messagerie pour que leurs données soient hébergées en France, si l’on en croit une étude de l’institut de sondage CSA.
Le CSA a interrogé pour Mailo, un service Mail à destination des particuliers et des professionnels, 1 006 individus âgés de 18 ans et plus, sur la souverainté numérique.
Ces derniers attendent en grande majorité – quasiment 9 répondants sur 10 – que ce soient d’abord l’État et les collectivités locales qui utilisent plus systématiquement des services de messageries nationales ou européennes – une exemplarité publique réclamée.
En ce qui concernent les Français eux-mêmes, ils argumentent en faveur d’une messagerie de même type. A leurs yeux, la protection de leurs données personnelles, l’absence de ciblage publicitaire et l’hébergement des données sur le sol français sont clés.
L’assurance d’une meilleure protection des données
L’argument qui inciterait les Français à changer de messagerie pour un service français est celui d’une meilleure protection de leurs données personnelles. Il le cite à 62%. Arrivent ensuite le fait de ne plus recevoir de publicités ciblées (45 %) et l’hébergement des données sur le sol français (39 %). L’hébergement de leurs données en France, garant de sécurité et de souveraineté, pourrait convaincre 75 % d’entre eux à changer de messagerie. De nombreux usagers, 41 %, seraient prêts à payer, pour un abonnement mensuel symbolique, des outils sécurisés qui garantissent la confidentialité des données personnelles.
Mais voilà un paradoxe : beaucoup d’entre eux ignorent encore l’origine des messageries qu’ils utilisent. Près de 70 % déclarent utiliser un service de messagerie français pour leurs correspondances personnelles alors que les chiffres de diverses études indiquent que les messageries de Microsoft et Google sont largement majoritaires. La nationalité et l’origine d’un service, associées à la sphère virtuelle, sont difficilement saisissables par les utilisateurs…