Netexplo, observatoire de l’innovation digitale, lance “We are the future in tech” pour promouvoir l’égalité des genres dans le numérique, alors que les femmes restent sous-employées et sous-représentées dans le secteur de la tech.
C’est en prélude de son 15ème “Innovation Forum”, à Paris, que le Netexplo Observatory, un observatoire mondial des innovations du digital, créé en 2007 sous le haut patronage du secrétariat d’Etat en charge du numérique, du Sénat français et de l’UNESCO, a lancé cette initiative.
On le sait, les femmes sont sous-représentées et sous-employées dans la filière de la tech. Afin d’encourager la diversité dans ce secteur stratégique, nombre d’initiatives voient le jour. Officiellement lancée lors d’une soirée d’inauguration le 12 avril dernier à l’Unesco, l’opération « We are the future in tech », s’est donnée pour objectif d’aider les organisations à atteindre l’égalité entre les hommes et les femmes dans le domaine.
L’initiative repose sur la création d’un réseau mondial de 100 femmes, dont 30 françaises, dans 27 pays. Lauréates ou speakers de l’une des 14 éditions du Netexplo Innovation Forum, elles ont accepté de jouer le rôle de modèles, afin de sensibiliser et d’attirer les jeunes femmes vers les métiers du numérique. Parmi les femmes françaises déjà engagés dans l’opération figurent nomment Claire Pedini (Saint-Gobain), Laure de La Raudière (ARCEP), Najoua Ben Jemaa (SNCF Voyageurs), Anne Bioulac (Capgemini Invent) et Véronique Lacour (EDF).
Flore Segalen, chief operating officer de Nextexplo Observatory et projet manager du réseau international « We are the future in tech » souligne : « L’opération s’appuie actuellement sur trois actions : le lancement d’un site web regroupant des interviews où ces dirigeantes témoignent de leur parcours et de leur expérience ; la réalisation d’une étude « Comment faire du « We » une réalité ? » ; des interventions dans les établissements scolaires et universitaires, afin de partager leur expérience ».
A mêmes résultats et aptitudes…
Présentée lors de la soirée de lancement, l’étude, basée sur des entretiens avec 30 top managers, hommes et femmes, de grandes entreprises et organisations françaises, a confirmé, s’il le fallait encore, que les formations restent genrées : à mêmes résultats et aptitudes équivalentes, les filles sont moins nombreuses, dès le lycée, en spécialité scientifique puis en filières ingénieur et tech (28 % des effectifs).
Le vivier tech est par ailleurs très peu féminin : on trouve très peu de femmes dans les filières numériques d’expertise tech comme le développement, la data, les réseaux et les deep tech. Notamment à cause de représentations mentales (stéréotypes) qui appartiennent au passé.
« Si le réseau « We are the future in tech » compte actuellement 100 femmes, nous allons travailler à l’étendre dans l’avenir », déclare Flore Segalen pour conclure la présentation de l’opération.
Patricia Dreidemy