Washington lance de nouvelles sanctions contre l’Iran pour piratage informatique

Les Etats-Unis ont annoncé mardi une nouvelle salve de sanctions contre l’Iran visant “deux entreprises et quatre individus impliqués dans des cyberattaques malveillantes” qui avaient été menées “à l’encontre d’entreprises et entités gouvernementales américaines”.

Ces attaques ont été réalisées “au nom du commandement cyber-électronique du Corps des Gardiens de la révolution islamique iranienne”, détaille dans un communiqué le département américain du Trésor. En outre, le ministère de la Justice et le FBI ont émis un acte d’accusation contre les quatre personnes désignées par ces sanctions pour leurs rôles dans ce piratage à l’encontre des Etats-Unis, souligne le Trésor. “Les cybercriminels iraniens malveillants continuent de cibler les entreprises et les entités gouvernementales américaines dans le cadre d’une campagne coordonnée et à plusieurs volets visant à déstabiliser nos infrastructures essentielles et à nuire à nos citoyens”, a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, dans le communiqué. Le commandement cyber-électronique du Corps des Gardiens de la révolution islamique iranienne, “l’une des organisations gouvernementales iraniennes à l’origine de piratages, travaille par l’intermédiaire d’une série de sociétés écrans pour cibler les États-Unis et plusieurs autres pays”, détaille le Trésor américain.

Des entreprises privées et leurs employés pour atteindre des objectifs illégaux

Pour le Trésor, le grand public iranien “doit être conscient” que ce commandement “utilise des entreprises privées et leurs employés pour atteindre des objectifs illégaux”. Jeudi, les Etats-Unis, en coordination avec le Royaume-Uni, avaient été les premiers à renforcer leurs sanctions contre l’Iran après l’attaque du week-end précédent contre Israël, en ciblant “le programme iranien de drones, l’industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles”. L’attaque lancée par l’Iran faisait suite à une frappe aérienne attribuée par Téhéran à Israël, qui avait tué à Damas sept membres des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, dont deux généraux. L’Union européenne a également prévu d’élargir ses sanctions existantes contre l’Iran.

La rédaction avec AFP