Alors que la CFE-CGC s’inquiétait en début de semaine de possibles suppressions d’emplois sur le site lyonnais du constructeur de poids-lourds Renault Trucks, qui appartient au Groupe Volvo, en raison de l’externalisation à venir du service informatique, on vient d’apprendre que le Suédois va effectivement vendre une partie de sa division informatique (les serveurs informatiques) à l’indien HCL Technologies. 2 600 salariés devront changer d’employeur, dont 180 salariés en France.
La division services informatiques considérablement réduite
« La transaction doit être conclue au deuxième trimestre 2016 et permettra à la fois des économies et une plus-value. Environ 2 600 salariés de Volvo seront concernés par la transaction. Il leur sera offert de rejoindre HCL Technologies et ils continueront à travailler en étroite collaboration avec la division services informatiques de Volvo », qui sera considérablement réduite, indique un communiqué. Selon le syndicat CFE-CGC, ce sont 180 salariés France qui vont devoir changer d’employeur. « Cette nouvelle externalisation s’accompagnera vraisemblablement de suppressions d’emplois que la CFE-CGC estime à 30%. (…) L’ampleur du PSE qui s’annonce dépendra du nombre de salariés qui refuseront le transfert », a-t-il dit dans un communiqué.
Selon Olivier Porret, délégué CFE-CGC, “entre 30 et 50% des salariés ne
veulent pas aller chez le repreneur”. “On pressent qu’entre 50 et 80% des postes proposés seront détruits d’ici un an, car on demande à HCL de faire le travail de destruction d’emplois à la place de Volvo”, a assuré le syndicaliste. “Leur intérêt est de récupérer le business et de faire faire le travail dans les pays à bas coûts”, a-t-il estimé.
La division informatique de Volvo sert des entreprises comme le géant du prêt-à-porter H&M, le constructeur automobile Volvo Cars (cédé par Volvo Group en 1999) ou le transporteur ferroviaire public suédois SJ.
HCL Technologies, qui a son siège à Noida, près de la capitale New Delhi, compte 106 000 salariés dans le monde et revendique une place parmi les huit groupes de services informatiques qui dépassent les 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires. La majorité (57,5 %) est aujourd’hui réalisée sur le continent américain. Il a été préféré à l’américain IBM, qui selon la presse suédoise était son dernier concurrent dans ce rachat.
Auteur : La rédaction avec AFP