(AFP) Uber a indiqué mardi 30 mai avoir licencié Anthony Levandowski, l’ingénieur à l’origine d’une bataille judiciaire qui l’oppose à Waymo, la filiale de Google chargée du développement des voitures autonomes.
M. Levandowski n’aurait pas respecté une échéance fixée pour remettre des
documents demandés par la justice, selon une source proche du dossier.
Waymo accuse la société de location de voitures avec chauffeur de vol de
technologies. L’affaire est partie d’une plainte déposée en février par la filiale de
Google accusant M. Levandowski, un de ses anciens responsables, d’avoir dérobé des données techniques quand il avait fondé sa propre entreprise, Otto,
ensuite rachetée par Uber. Un juge américain avait ordonné à la mi-mai à M. Levandowski de restituer à Waymo des dossiers confidentiels qu’il aurait emportés. Une nouvelle audience doit avoir lieu prochainement.
Ce même juge, William Aslup, d’un tribunal fédéral de San Francisco, avait précédemment transmis l’affaire au département de la Justice afin que celui-ci “enquête sur le vol éventuel de secrets commerciaux“. Il avait précisé avoir fait cette demande sur la base des “preuves disponibles” mais ne prenait pas position “sur le point de savoir si des poursuites étaient justifiées ou non”.
Anthony Levandowski avait déjà été écarté par Uber de tous les travaux concernant les capteurs Lidar, dans lesquels Waymo affirme avoir investi “des dizaines de millions de dollars” et qui permettent à un véhicule de détecter les voitures, piétons ou autres obstacles autour de lui.
Uber, Waymo, Tesla, et les grands constructeurs automobiles américains sont
engagés dans une course contre la montre pour déployer à grande échelle des
voitures autonomes sur le réseau routier américain.