Solutions Numériques/Emplois Numérique a visité les nouveaux locaux parisiens de Cisco France, près des Champs-Elysées, qui ont été inaugurés le jeudi 14 décembre. Ils se veulent un outil d’attractivité et de rétention des talents, avec leur conception orientée pour le travail hybride, la collaboration et le confort des salariés.
Chez Cisco France, on travaille en mode hybride, mais désormais on vient plus souvent au bureau. Dans une rue toute proche des Champs-Elysées, Cisco fait venir progressivement ses salariés franciliens depuis fin mai sur son nouveau site écoresponsable de 7 000 m2. Il a été conçu pour favoriser la collaboration et le bien-être au travail. Si le déménagement depuis le bâtiment de 11 000 m2 à Issy-les-Moulineaux n’est pas totalement terminé, le nouveau site a été inauguré à la mi-décembre. Le changement d’orientation est radical. D’un bâtiment dont la surface est constituée à 70 % de bureaux (450 places) pour 30 % d’espaces de collaboration, on est passé à un site avec 70 % d’espaces de collaboration pour 30 % de bureaux avec écran (150 places).
Il y a également 180 places de travail sans écran, chacun ayant son ordinateur portable, ainsi que des « community lounges », espaces multi-usages pour des réunions ou du travail collaboratif.
Un campus pour attirer et retenir les talents
Laurent Degré, DG de Cisco France, met en avant : « Ce nouveau campus parisien est un outil d’attractivité et de rétention des talents, alors que la guerre des talents fait rage sur le marché de l’emploi tech. Grâce à notre nouveau site, nous n’avons plus de problème pour que nos ingénieurs et salariés viennent au bureau, ce qui diffère de notre précédent immeuble francilien à Issy-les-Moulineaux. » En effet, suite à la crise du Covid-19, le taux d’occupation avait chuté à Issy-les-Moulineaux.
Cisco France, c’est plus de 800 salariés, pour plus de 500 ingénieurs (spécialisés, R&D et avant-vente, IoT…). 620 salariés travaillent à Paris, une partie à Lyon (cybersécurité industrielle) et une autre à Sophia-Antipolis (outils de collaboration).
Des zones conçues par besoin
Nous avons visité à Paris un bâtiment à taille humaine, conçu en flex office avec de nombreux espaces collaboratifs. Xavier Hémery, responsable Solutions chez Cisco France, explique : « Les zones ne sont plus conçues par équipe mais par besoin. Nous avons multiplié les espaces de réunion et de travail de différents types et tailles pour respecter les besoins de chacun. Les 31 salles de réunion sont conçues pour développer la coopération. Les plateaux comportent différents types de bureaux. Ceux qui aiment avoir de l’ambiance vont s’installer près de la machine à café dans une zone active. Dans la zone bibliothèque, le calme est privilégié, on ne passe pas d’appel. »
Les écrans des salles de réunion permettent d’échanger à distance par différents outils, car la plateforme de vidéoconférence maison, Webex, est ouverte à d’autres solutions comme Microsoft Teams. On peut piloter à la voix Webex grâce à l’intelligence artificielle (les résultats ont été mitigés lors de notre venue, du fait de l’accent français du démonstrateur qui s’adressait à elle en anglais). L’IA supprime aussi les bruits parasites et détecte les personnes sur l’écran. Une personne entourée d’un cadre vert sur l’écran est en train de parler, les autres sont entourées de blanc. Ce qui permet à l’organisateur de la réunion, via une tablette, de facilement centrer la vidéo sur l’orateur, ou de faire un plan large s’il préfère.
Rester dans ses zones de confort
Le site se veut convivial. Il est doté de 6 terrasses, de plusieurs espaces cuisine, d’une salle de repos avec des fauteuils de relaxation, d’une salle de jeux et d’une salle de lactation pour les jeunes mères. Un partenariat a été noué avec une salle de sport proche du site. Des douches sont à disposition quand on vient en vélo ou quand on a fait du sport à midi. Le nouveau site n’offre que 4 places de parking voiture contre 76 emplacements pour vélos – une demande des employés. Le self d’Issy-les-Moulineaux a été remplacé par un bistro où les employés sont servis à table. « Ce n’est plus perçu comme une cantine », se félicite Laurent Degré. Les salariés peuvent aussi se faire livrer leurs repas au bureau.
Innovation Lab et zone de formation hybride
Le site comporte des espaces spécifiques. L’innovation Lab, doté de 3 écrans géants, permet de tester des outils dans le cadre de la co-innovation avec d’autres entités de Cisco dans le monde. Les collaborateurs échangent à distance, se voyant en taille réelle comme s’ils étaient dans la même pièce. Le site comprend aussi une zone de formation.
Les salles dédiées sont conçues pour pratiquer de la formation hybride synchrone, avec des apprenants dans la salle et d’autre chez eux, grâce aux écrans et caméras.
Il y a également une zone de démonstration pour les clients, qui reproduit en miniature des espaces d’activités diverses, par exemple une usine ou un site logistique.
Le bâtiment est connecté, avec des capteurs d’air, de température, de luminosité… Une solution de gestion de l’espace de travail, pour l’heure disponible sur grand écran sur le site, est en cours de développement pour être traduite en application mobile. Cette solution va être également prochainement connectée avec le système de gestion technique du bâtiment. « Les installations ont été amorties en 3 mois et demi, indique Christine Bertolus, directrice des ventes des outils de collaboration. 70 % des équipements d’Issy-les-Moulineaux ont été conservés pour réemploi à Paris. »
Un site pour accueillir les clients lors des JO 2024
Cisco, deuxième des entreprises de 250 à 1 000 salariés du classement Great Place to Work 2023, montre que l’essor du travail hybride modifie profondément l’organisation du travail et la conception des bureaux. D’ailleurs, Cisco ne parle plus de bureaux mais de campus. Les espaces gagnés sur les bureaux proprement dit sont réorientés vers la collaboration et la détente.
Son nouveau site va aussi servir à accueillir les clients lors des Jeux Olympiques 2024, dont le groupe américain est partenaire officiel. Le groupe a décidé de ne pas construire de lieu temporaire d’accueil comme il l’avait fait lors de précédents Jeux Olympiques, et c’est tant mieux pour l’environnement.