Créé en 2011 et depuis 4 ans dans les leaders du marché, l’Américain Zoom, a basculé ses 2 400 collaborateurs et quelques en home office, y compris en France. Loïk Rousseau, son dirigeant dans l’Hexagone, y gère les demandes croissantes depuis la crise pour cette solution de videoconférence, avec ses 15 collaborateurs.
Interviewé le 19 mars via l’outil Zoom, Loïc Rousseau nous explique que les bureaux ont fermés “il y a 3 semaines par mesure de précaution“. Depuis le début de la crise, les demandes vont croissantes, “multipliées par quatre“, “comme nous avons pu le constater en Italie“, sans que le dirigeant ne nous fournissent des chiffres précis. Mais on sait depuis que Zoom est l’application gratuite la plus téléchargée en France et que le titre a flambé à la Bourse de Vall Street. “On a monté en charge, en puissance notre réseau pour répondre à la demande, explique-t-il. De 15 datacenters répartis dans le monde, deux autres sont venus les rejoindre, “à New-York et à Santa Clara pour pallier la situation actuelle.” Le dirigeant explique la réussite de la plateforme par “sa convivialité et la faible bande passante qu’elle consomme, grâce à nos codecs vidéo propriétaires.”
En mars, l’entreprise a supprimé la limitation de 40 minutes des vidéoconférences, mais uniquement pour l’éducation nationale, du primaire au lycée. L’équipe française contacte une à une les Académies, comme celle de Versailles, et s’est mis en relation avec le ministère de l’éducation pour fournir des licences aux universités. Diverses écoles ont aussi adopté son dispositif, comme WebForce 3. “Nous sommes en mode réactif, plus qu’en mode pro-actif“.
Nativement Cloud, Zoom fait jouer ses atouts : outre la simplicité et la faible bande passante nécessaire, il faut noter également que la connexion est possible même sans PC, depuis un smartphone. Un argument de productivité complété par un chat permanent, un accès aux contacts, l’enregistrement, le tableau blanc et le partage d’écran. ” En ce moment, les break sessions sont très utiles“, indique L. Rousseau. Un enseignant peut ainsi, par exemple, faire trois groupes de 10 élèves pour que chacun réalise un travail particulier. Ce qui revient à réaliser trois conférences dans la conférence.
Selon les licences, le nombre de participants simultanés dans une même conférence va de 100 à 300. Loïck Rousseau nous cite parmi ses clients Sanofi, Afnor ou encore Deezer, et nous indique avoir des projets avec de grands groupes du CAC 40.
Depuis cette interview, des failles de sécurité sur l’outil ont été révélées. Dès le 26 mars, nous publions un article pratique expliquant comment sécuriser l’application. Voyez ici.