Élisabeth Borne, ministre du Travail et de l’Insertion, a rencontré le 26 avril les syndicats pour discuter de la façon de sortir, par étapes, de la règle des 100% des collaborateurs en télétravail.
Intervenant sur la radio BFM ce 27 avril, Élisabeth Borne, ministre du Travail et de l’Insertion, a déclaré travailler « à une première étape pour assouplir progressivement la règle des 100% des collaborateurs en télétravail, qui sera concomitante à l’ouverture progressive en mai des restaurants et des cantines ».
Pour autant, l’assouplissement de ces règles en 2021 ne signifie pas la fin du télétravail en France selon la Ministre : « Le télétravail est entré dans les mœurs et les entreprises ont déjà commencé à équiper leurs salariés. Elles leur permettent ainsi d’éviter beaucoup de fatigue, surtout quand ils ont de longs trajets ». Élisabeth Borne précise que les règles du télétravail devront se négocier dans les entreprises à l’avenir.
Quid du nombre de jours minimum en présentiel ?
Lors de la réunion, les partenaires sociaux ont certainement discuté du nombre de jours minimum en présentiel, ou encore d’une augmentation des « jauges » mises en place dans les entreprises, qui correspondent pour l’instant à au moins 4m² par salariés.
Cela dit, tout le monde ne peut que constater que le recours « obligatoire » au télétravail est loin d’être respecté par les entreprises, y compris pour ceux dont la présence n’est pas indispensable au bureau. Elles profitent souvent d’un flou juridique sur la question et de la lassitude de certains collaborateurs en télétravail, qui veulent revenir à la machine à café. Quand les protocoles sanitaires seront allégés…
71% des dirigeants ne veulent pas pérenniser le télétravail
La 3e édition du baromètre de la SSII Sopra Steria réalisé en mars 2021 par Viavoice auprès des dirigeants de 435 entreprises révèle toutefois que si 80% de ceux des grandes entreprises se disent prêts à pérenniser le télétravail, ils ne sont que 23% dans les PME.
Rappelons au passage que même les champions du télétravail à 100%, les Google, Microsoft et autres Gafam du monde Digital, qui ont tiré les dividendes de la situation, commencent eux aussi à autoriser certains de leurs collaborateurs à retourner au bureau en 2021.