La présidente de Numeum, organisation professionnelle des entreprises du numérique françaises, a rencontré la ministre Clara Chappaz en charge de l’Intelligence Artificielle et du Numérique. Les deux femmes ont échangé sur les “chantiers chauds » de la rentrée que Véronique Torner évoque dans un post sur LindekIn.
A commencer par la préparation du AI Action Summit que la France va accueillir les 10 et 11 février 2025, avec notamment le Tour de France de l’IA organisé par le Mouvement des Entreprises de France et Numeum, ainsi que l’événement parallèle AI France Summit,
La présidente de Numeum – l’organisation s’est fortement investi dans la négociation du texte de l’AI Act – indique que “désormais adopté, il nous faut travailler ensemble à sa mise en œuvre, qui sera complexe. » Véronique Torner dévoile qu’en collaboration avec le Cigref un guide de conformité est en cours d’élaboration.
En ce qui concerne la loi SREN (loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique), elle indique poursuivre ses travaux “pour alimenter les pouvoirs publics avec notamment nos points de vigilance : l’anticipation du Data Act pour certaines des mesures relatives cloud, et ce afin de ne pas introduire de régime spécifique en France. » Numeum dit dialoguer avec les régulateurs et administrations concernés (Arcep, Direction Générale des Entreprises …) “afin de préparer la mise en œuvre de ce texte, et ce en lien” avec nos adhérents. »
Côté cybersécurité, Numeum a d’ores et déjà commencé la sensibilisation sur NIS2 (directive européenne qui élève le niveau global de cybersécurité) auprès de son réseau en lien avec l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information. Véronique Torner rappelle que le nombre d’entité couvertes par ce texte va être multiplié par dix et avoisiner les 15 000 entités.
Inquiétudes sur le budget et le CIR
Véronique Torner partage son inquiétude sur le CIR (Crédit d’Impôts Recherche) dans le projet de loi de Finances pour 2025. “Toutes nos études montrent que le CIR est un élément de compétitivité. Alors que le rapport Draghi vient d’alerter sur le risque de « décrochage productif » en Europe, toucher au CIR revient à porter atteinte à l’un des facteurs de compétitivité de l’innovation française », prévient la dirigeante.
Enfin, évoquant le rattachement du numérique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Véronique Torner y voit “une occasion de poursuivre nos actions et favoriser ensemble des ponts entre recherche et invention, recherche et entrepreneuriat, et surtout, entre public et privé. »