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Usine et bâtiment du futur : des opportunités d’emplois prometteuses pour les cadres

usine Renault Trucks
Réalité augmentée (HoloLens) dans une usine Renault Trucks

La cobotique (interactions homme/robot), l’intelligence artificielle, la réalité augmentée ou encore la cybersécurité font partie des domaines technologiques qui connaissent une forte progression d’offres d’emploi, selon une étude de l’Apec et CESI, groupe d’enseignement supérieur et de formation professionnelle.

L’Apec et CESI publient le 2e volet de l’étude « Usine du futur, bâtiment du futur : quelles évolutions pour les métiers cadres ? ». Cette nouvelle revue de tendances décrit les compétences recherchées par les entreprises dans les domaines d’avenir tels que le bâtiment intelligent, la cobotique , la cybersécuirté industrielle, l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle / réalité augmentée et la simulation numérique.

« Ce regard inédit conduit dans le cadre de notre mission d’observatoire de l’emploi révèle des domaines d’avenir très prometteurs en matière d’opportunités d’emploi cadre dans l’industrie et le bâtiment sous l’effet de la transformation numérique et du développement de nouvelles technologies. Les effets sont déjà visibles pour une majorité de cadres, notamment en matière d’organisation du travail, d’expertise et de management, mais aussi de nouvelles compétences à mobiliser », affirme Pierre Lamblin, directeur de la direction Données, Etudes, Analyses à l’Apec.

Des besoins en compétences croissants 

L’étude révèle que le nombre d’offres d’emploi publiées par l’Apec et qui requièrent des compétences dans ces six domaines a fortement augmenté entre 2016 et 2017. Il oscille ainsi entre 27 % pour les offres relevant du bâtiment intelligent et 119 % pour celles de la cobotique. Les entreprises de services du numérique ainsi que les cabinets d’ingénierie – R&D sont les principaux pourvoyeurs d’offres dans ces technologies. Autre résultat marquant : les régions Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes concentrent plus d’une offre sur deux dans quatre des six domaines étudiés.

 

La formation : un enjeu clé pour limiter les tensions dans le recrutement

Dans un contexte où les tensions de recrutement sont de plus en plus présentes, sous l’effet notamment de la transformation des métiers et du niveau de compétences recherché par les entreprises, les recruteurs et experts interrogés dans l’étude s’accordent à dire qu’il est nécessaire d’investir dans la formation pour trouver des candidat·e·s en adéquation avec leurs besoins. Ils jugent également important d’accompagner la montée en compétences de leurs collaborateur·trice·s vers une meilleure appropriation des outils du numérique. Vincent Cohas, directeur général de CESI commente : « Lorsque nous avons lancé ces études Apec – CESI il y a deux ans, nous étions dans une prospective sur les métiers du futur. Aujourd’hui, tout s’est accéléré, le marché du travail a complètement changé, les compétences ne sont pas aux rendez-vous de la reprise même timide. Cette nouvelle étude s’inscrit donc dans un contexte d’urgence, urgence de formations initiales adaptées pour les jeunes et de formations continues renouvelées pour les salariés. »

Des cadres prêts à devenir acteurs de la transformation numérique

Interrogés sur les impacts de la transformation numérique sur leur quotidien de travail, 46 % des cadres de l’industrie et de la construction pensent que les métiers vont évoluer dans les dix ans à venir et que le contenu de leur activité se modifiera. Ils sont proportionnellement moins nombreux à entrevoir des créations ou des destructions d’emploi. Les cadres expriment également un besoin d’être formés aux outils de demain, 58 % d’entre eux envisageant une action en ce sens au cours des trois prochaines années. En effet, selon eux, la formation constitue un levier pour développer leur employabilité. Mais c’est aussi un élément clé permettant aux entreprises de maintenir leur capacité d’investissement et leur compétitivité à plus long terme.