Thales et le spécialiste en solutions de chiffrement Senetas lancent une plateforme de chiffrement de réseau résistant à l’informatique quantique, protégeant ainsi les données des clients (à des vitesses atteignant 100 Gb/s) contre les attaques de demain. C’est une première mondiale.
Si les ordinateurs quantiques commerciaux de demain seront très utiles dans la recherche scientifique et médicale, l’analyse économique ou encore l’IA qui nécessitent de grands volumes de données et des calculs complexes, leur capacité pourra être appliquée pour saper la cybersécurité. Les méthodes de sécurité actuelles, notamment la cryptographie, auront bien du mal, demain, à résister aux attaques décuplées par la révolution quantique. Et c’est très vite, d’ici cinq à dix ans, comme le pense IBM, qu’un ordinateur quantique opérationnel et hors laboratoire sera une réalité.
“Les données aujourd’hui subtilisées par les hackers sont rendues inexploitables grâce à des clés de chiffrement de plus en plus répandues au sein des organisations. La puissance des superordinateurs de demain permettra de casser ces clés de chiffrement classiques, libérant ainsi la voie aux hackers. L’adoption des nouvelles normes associée à la solution de Thales protégera toutes les données critiques face aux ordinateurs de demain et les rendra inutilisables sans la bonne clé, résistante au quantique », explique Thales dans un communiqué.
Si le National Institute of Standards and Technology (NIST) américain procède actuellement à la sélection d’un algorithme de cryptographie quantique qui deviendra d’ici à la fin 2022 la référence en la matière, la collaboration entre Thales et Senetas soutient les finalistes actuels, parmi lesquels l’algorithme Falcon de Thales. La solution fournie par les deux entreprises supporte également les dernières normes de l’Institut européen des normes de télécommunication relatives aux modes de création, de protection et de distribution des clés quantiques – une importante fonctionnalité de sécurité émergente qui peut être utilisée dans les réseaux 5G.
En octobre 2019, Google a affirmé avoir atteint la “suprématie quantique ” – le point auquel un ordinateur quantique peut résoudre des problèmes pratiquement insolubles par les ordinateurs classiques.