(AFP) – Une nouvelle école supérieure (Bac+5) focalisée sur les données et leur exploitation ouvrira ses portes à Paris à la rentrée prochaine, avec parmi ses investisseurs principaux le cofondateur d’Iliad/Free Xavier Niel.
La première promotion de cet établissement, baptisé Albert, comportera une soixantaine d’étudiants, a indiqué mercredi à l’AFP son fondateur Grégoire Genest. L’école proposera une formation classique d’école de commerce -finances, marketing, stratégie… – complétée par un enseignement en mathématiques et traitement de la donnée, y compris le codage informatique.
Cet dernier enseignement représentera “la moitié des cours » prévus pendant le cursus car, “aujourd’hui, on ne peut pas gérer une entreprise sans comprendre la donnée », a déclaré M. Genest, lui-même diplômé de Polytechnique. Savoir “parler Python », l’un des grands langages de programmation actuels, est en train de s’imposer comme une nécessité pour les cadres, comme parler l’anglais a pu l’être pour les générations précédentes, a-t-il ajouté.
Une école d’excellence
L’école aura “un positionnement d’école d’excellence, avec des professeurs issus des meilleures écoles, comme Polytechnique, HEC, l’ENS ou Stanford », selon M. Genest. Elle sera implantée dans un bâtiment de 2 500 mètres carrés dans le Xe arrondissement de Paris et les frais de scolarité seront comparables à ceux d’une école de commerce traditionnelle.
L’école compte proposer des solutions pour “être ouverte à tout le monde », avec notamment des possibilités de ne payer la scolarité qu’après l’entrée dans la vie professionnelle, a précisé M. Genest.
Xavier Niel déjà derrière l’Ecole 42 et Hectar
Albert – nommée ainsi en référence à Albert Einstein – n’est pas le premier investissement de Xavier Niel dans la formation supérieure. Le milliardaire a notamment fondé en 2013 l’école 42, devenue une référence pour la formation au code avec son cursus gratuit de trois ans. Il est aussi derrière Hectar, un campus de formation et d’incubation de startups dans le domaine de l’agriculture.
“Alors que la French Tech connaît une accélération fulgurante, nous avons aujourd’hui un enjeu critique de formation pour accompagner cette dynamique », a déclaré M. Niel à propos d’Albert.