L’homme arrêté, Harold Thomas Martin, travaillait comme sous-traitant à l’agence de renseignement américaine, spécialisée dans l’espionnage des communications mondiales. Il est soupçonné d’avoir volé des codes informatiques ultrasecrets utilisés pour pirater des réseaux de gouvernements étrangers, a indiqué le New York Times.
Il était employé par Booz Allen Hamilton, un grand groupe privé américain qui fournit de nombreux sous-traitants aux agences du renseignement américaines. « Lorsque nous avons appris l’arrestation de notre employé, nous avons immédiatement joint les autorités fédérales pour proposer notre totale coopération, et nous avons licencié le sous-traitant », a confirmé mercredi dans un communiqué Craig Veith, vice-président de Booz Allen Hamilton.
L’affaire est embarrassante pour la NSA, qui pour la deuxième fois en trois ans voit l’un de ses sous-traitants dérober des informations ultrasecrètes. Edward Snowden, l’homme qui a révélé au grand public l’ampleur des programmes de surveillance de la NSA, était en effet également un sous-traitant de Booz Allen Hamilton. Selon le New York Times, M. Martin est « soupçonné d’avoir pris les codes source très secrets développés par la NSA pour s’introduire dans les systèmes informatiques d’adversaires comme la Russie, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord ».
Des motivations à déterminer
Les motivations du suspect ne sont pas encore établies, volonté de faire un geste à dimension politique, tentative d’espionnage au profit d’un acteur extérieur, ou autre. « Nous avons du mal à le cerner », a expliqué l’une des sources du quotidien. Il est possible que M. Martin ait agi avant les révélations d’Edward Snowden à la mi-2013, selon le New York Times.
Selon un communiqué des avocats de Harold Thomas Martin, cité par le quotidien, « il n’y a pas de preuves qu’il ait tenté de trahir son pays ». Harold Thomas Martin est poursuivi pour l’instant pour détention de matériels secrets et vol au détriment du gouvernement, a indiqué le ministère de la Justice américain. Il encourt respectivement un an et dix ans de prison pour ces faits, selon la même source. Les enquêteurs ont retrouvé chez lui et dans sa voiture des documents et des fichiers stockés sur divers appareils de stockage de données.
Ils estiment que M. Martin a volé pour « plus de 1 000 dollars » d’équipement appartenant au gouvernement américain, a indiqué le ministère de la Justice.
Auteur : La Rédaction avec AFP