(AFP) – Un homme soupçonné d’avoir piraté des dizaines de milliers de dossiers de personnes suivies en psychothérapie en Finlande a été interpellé vendredi en France, près de Paris, a-t-on appris de source policière française.
L’homme en cavale était sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis par la Finlande depuis octobre 2022 pour extorsion de fonds, piratage de dizaines de milliers de dossiers de patients suivant une psychothérapie. La police finlandaise a confirmé, dans un communiqué, son interpellation en France, en annonçant prendre “toutes les mesures nécessaires pour obtenir son extradition vers la Finlande” le plus rapidement possible.
En octobre 2020, la panique s’était emparée de la Finlande
En octobre 2020, la panique s’était emparée de la Finlande avec la révélation du piratage de la société Vastaamo, gérant 25 centres de centres de psychothérapie à travers le pays, et avec lui le vol des données de milliers de patients. Les pirates avaient menacé la société de rendre publiques ces données si elle ne versait pas une rançon. Puis, l’automne 2020, ils avaient commencé à diffuser les données de quelques 2 000 patients dont des enfants. Certains patients avaient reçu des demandes de rançon allant jusqu’à 200 euros en bitcoins, faute de quoi leurs échanges avec leur thérapeute seraient publiés. Les investigations avaient permis d’établir que la société avait rencontré une faille informatique en 2019, laissant penser aux enquêteurs que le piratage datait de ce moment-là.
Une arrestation tout à fait fortuite
C’est de manière tout à fait fortuite, sans lien avec son mandat d’arrêt, que l’homme, soupçonné d’avoir participé à ce vaste piratage informatique, a été interpellé à Courbevoie, dans la banlieue ouest de Paris, selon une source policière française. La police a été alertée vendredi matin par deux femmes craignant que le petit ami d’une de leur connaissance ne s’en soit pris violemment à celle-ci. Les agents se sont alors rendus au domicile du couple pour vérifier que tout allait bien. C’est alors qu’ils ont interpellé le suspect, en découvrant qu’il était inscrit sous trois identités au fichier des personnes recherchées, selon des sources policières françaises.
Prévenues, les autorités finlandaises ont demandé à leurs homologues français de “geler” l’accès de l’appartement le temps qu’elles arrivent sur place pour procéder à une perquisition des lieux, a ajouté une source policière à l’AFP.