
Le plus grand opérateur téléphonique de Corée du Sud, SK Telecom, a annoncé avoir commencé lundi à remplacer les cartes SIM de ses 23 millions d’utilisateurs à la suite d’un piratage de données.
SK Telecom a annoncé qu’elle avait été victime d’un piratage informatique survenu le vendredi 18 avril impliquant un code malveillant, qui a compromis les informations personnelles de ses clients. Son PDG, lors d’un point presse le 15 avril, a alors expliqué que le système FDS (Fraud Detection System), qui bloque les tentatives d’authentification par des cartes SIM piratées, avait été placé “au niveau le plus élevé“.
L’entreprise s’est aussi engagée à assumer l’entière responsabilité du problème et a demandé aux utilisateurs de s’inscrire à “un service de protection SIM gratuit qui empêche d’autres personnes de copier les informations SIM sans autorisation et de les utiliser sur d’autres appareil“. En mai, ce service de protection pourra être utilisé en itinérance à l’étranger, a précisé le patron de l’opérateur télécom.
Pas de détail sur l’étendue des dégâts
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“De plus, nous fournirons le remplacement gratuit de la carte SIM à tous les clients SK Telecom s’ils le souhaitent. Il s’agit s’agit d’une mesure supplémentaire pour apaiser les inquiétudes de nos clients qui se sentent toujours anxieux.” Cette mesure est mise en oeuvre ce lundi. “À partir de 10 heures localement (01H00 GMT lundi) lundi, nous remplacerons gratuitement les cartes SIM pour ceux qui le souhaitent dans 2 600 magasins de tout le pays“, a déclaré l’entreprise
L’entreprise n’a pas donné de détails sur l’étendue des dégâts ni sur l’identité des auteurs de l’attaque, tandis que le gouvernement a ordonné la révision de l’ensemble du système de protection des données du pays.
Il y a un an, en mai 2024, la police avait accusé des pirates nord-coréens d’être à l’origine du vol de données sensibles sur le réseau informatique d’un tribunal sud-coréen, y compris des dossiers financiers de particuliers.
Juliette Paoli avec AFP