La Commission européenne (CE) estime que si les États membres ont progressé dans leur informatisation/numérisation pendant la pandémie de Covid, ils peuvent encore améliorer l’acquisition de nouvelles compétences par leurs citoyens.
Seuls 54 % des Européen(e)s âgé(e)s de 16 à 74 ans possédaient au moins des compétences numériques de base à fin 2021 selon l’indice relatif à l’économie et à la société numériques (DESI) publié annuellement par la Commission européenne (CE). Son objectif pour la décennie numérique à cet égard est de 80 % au minimum d’ici à 2030. Son indice mesure les progrès accomplis par les États membres de l’UE vers l’établissement d’une économie et d’une société numériques, sur la base des données d’Eurostat ainsi que d’études et de méthodes de collecte spécialisées..
En outre, bien que 500 000 spécialistes des TIC soient entrés sur le marché du travail entre 2020 et 2021, les 9 millions de spécialistes des TIC présents dans l’Union sont loin de l’objectif de 20 millions d’ici à 2030 et ne sont pas suffisants pour combler les pénuries de compétences auxquelles les entreprises sont actuellement confrontées.
Combler les lacunes dans les compétences numériques de certains domaines
En 2020, plus de la moitié des entreprises de l’UE (55 %) ont signalé des difficultés à pourvoir les postes vacants de spécialiste des TIC. Ces pénuries constituent un obstacle important à la reprise et à la compétitivité des entreprises selon la CE. Le manque de compétences spécialisées freine également l’UE dans ses efforts pour atteindre les objectifs du pacte vert. Des efforts massifs sont donc nécessaires pour la reconversion et le perfectionnement professionnels de la main-d’œuvre.
L’indice DESI montre donc que l’adoption de technologies numériques clés par les entreprises, telles que l’intelligence artificielle (IA) et le Big Data, reste faible, faute des compétences nécessaires notamment. Selon la CE, les Etats membres doivent intensifier leurs efforts pour aider leurs citoyens à acquérir ces compétences numériques.
L’UE a mis sur la table des ressources importantes pour soutenir la transformation numérique. 127 milliards d’euros sont consacrés aux réformes et investissements liés au numérique dans le cadre des 25 plans nationaux pour la reprise et la résilience qui ont été approuvés jusqu’à présent par le Conseil. Les États membres ont consacré en moyenne 26 % de leur dotation au titre de la facilité pour la reprise et la résilience (FRR) à la transformation numérique, ce qui est supérieur au seuil obligatoire de 20 %. Les États membres qui ont choisi d’investir plus de 30 % de leur dotation dans le numérique, au titre de la FRR, sont l’Allemagne, l’Autriche, le Luxembourg, l’Irlande et la Lituanie.