L’informatique sans serveur est-elle adaptée à votre entreprise ? Une tribune écrite par Matthieu de Montvallon, Directeur Technique France.
Pour certains, 2017 sera l’année de l’informatique sans serveur. Mais de quoi s’agit-il exactement, pourquoi les entreprises devraient-elles y souscrire, et que doivent-elles comprendre avant de la mettre en œuvre ? Et ce concept survivra-t-il à l’année 2017 ? Autant de questions importantes que les clients m’ont posées au cours des derniers mois. J’y ai longuement réfléchi. Chaque entreprise est certes différente, mais il existe plusieurs éléments communs dans les infrastructures sans serveur qu’il est important de noter.
Définir l’informatique sans serveur
Le cabinet d’analyses et d’études Enterprise Management Associates définit l’informatique sans serveur – également appelée Function as a Service (FaaS) – comme un environnement au moyen duquel l’« entreprise cliente reçoit un environnement opérationnel pour les applications et les services, sans avoir à approvisionner, gérer, actualiser ou payer une infrastructure de serveur ».
Autrement dit, cette informatique utilise des applications qui s’appuient sur des services tiers, des API ou autres codes clients, en tant que fonctions séparées déclenchées par un événement externe et gérées par une tierce partie, plutôt que le modèle traditionnel d’applications individuelles, autonomes et complexes. Les applications traditionnelles, par exemple, peuvent comporter un code intégré qui authentifie l’utilisateur à un système, tire les informations d’une base de données, les organise, et permet à l’utilisateur de les manipuler et de les stocker dans une base de données différente qui sera ensuite utilisée. D’où l’importance du volume des applications qui nécessite une puissance de calcul significative.
Dans le modèle sans serveur, ces processus interviennent sous forme de fonctions séparées plutôt que dans le cadre d’une seule application intégrée. L’authentification via une API hébergée ailleurs peut être prise en charge par une fonction, les informations de la base de données par une autre, et le stockage par une troisième. Ce qui permet de réduire sensiblement la puissance de calcul et de disposer d’une application plus stable.
En matière d’informatique sans serveur, deux points doivent plus particulièrement attirer l’attention : 1) l’invisibilité pour l’entreprise cliente et 2) l’infrastructure qui doit être entièrement gérée par une tierce partie. Avec la popularité croissante de l’informatique sans serveur, les entreprises pourront constater des avantages et des économies considérables.
Avantages et valeur ajoutée
On a beaucoup évoqué les avantages de l’informatique sans serveur, notamment le fait qu’elle permette aux développeurs et aux équipes IT de se concentrer davantage sur l’écriture de logiciels, sans avoir à se soucier du coût, de la configuration, de la gestion et de l’évolutivité de l’infrastructure. Libérés de ces points délicats, les développeurs peuvent créer des applications qui génèrent une valeur ajoutée pour leur entreprise, et ils peuvent s’attaquer aux vrais problèmes métier.