Les travailleurs du savoir sont attachés au télétravail, alors que les entreprises aimeraient les revoir plus souvent au bureau. Une guerre de clocher semble couver, alors que les nouvelles technologies et l’IA apportent des gains de productivité au travail hybride.
Plus de trois ans après la crise du Covid, le retour au bureau est controversé. Après une adoption assez large du travail hybride, les entreprises font machine arrière et demandent aux employés de revenir plus souvent sur site, quitte à leur imposer ce nouveau rythme de travail.
60 % des travailleurs du savoir ont au moins un jour de télétravail par semaine
Seuls 60 % des travailleurs du savoir ont au moins un jour de télétravail par semaine, chose souhaitée par 93 % d’entre eux, d’après le sondage OpinionWay pour Slack, éditeur d’une plateforme de productivité pour les entreprises, auprès de 1 063 travailleurs du savoir (c’est-à-dire dont le rôle est de résoudre des problèmes complexes en soutenant le développement de nouveaux services ou produits grâce à une connaissance approfondie de leur secteur). 62 % d’entre eux souhaiteraient même avoir 3 à 5 jours de télétravail par semaine. 30 % de ceux qui pratiquent le télétravail estiment que le retour forcé en présentiel diminuerait leur productivité, 40 % parmi les femmes.
Source: Sondage Opinionway pour Slack
Or 82 % des travailleurs du savoir ont vu leurs entreprises émettre des directives de présence ou les ont encouragés au retour au présentiel. Parmi eux, 71 % ont des jours de présence obligatoire.
Les salariés du savoir seraient toutefois plus motivés à retourner au bureau s’ils avaient plus de compensations financières (70 % : transport, repas, conciergerie…), si leur lieu de travail était moins loin de chez eux (66 %) et s’il comprenait davantage d’espaces de détente et de loisirs (56 %) ainsi que des technologies avancées pour faciliter le travail (salles de réunion interactives notamment).
Les 2/3 se sentent plus productifs grâce aux nouvelles technologies
66 % se considèrent plus productifs grâce aux nouvelles technologies dans le cadre du travail hybride. 73 % estiment que l’intelligence artificielle (IA) peut améliorer l’efficacité des outils de télétravail (messageries, plateformes collaboratives, par exeple). Toutefois, seules 27 % des personnes interrogées utilisent des outils basés sur l’IA au quotidien. 56 % souhaitent que leur entreprise intègre de l’IA pour soutenir le travail hybride.
L’intelligence artificielle paraît utile au travail hybride
L’intelligence artificielle est perçue comme utile pour :
– améliorer la recherche d’informations (77 %) ;
– le résumé de réunions ou de conversations (72 %) ;
– l’optimisation des outils de communication (71 %) ;
– analyses des performances en temps réel (67 %) ;
– la création de contenus de manière autonome (65 %) ;
– l’amélioration des réunions hybrides (59 %) ;
– des espaces de travail virtuels adaptés à chaque projet ou équipe (56 %).
29 % des travailleurs indiquent que l’IA les aidera dans les tâches administratives et répétitives.
Le bureau : vers un espace modulable, convivial avec des espaces de détente ?
Les employés se font également une autre idée du lieu de travail du futur. Parce que le bureau actuel n’est pas représentatif des envies des Français, celui du futur sera tout d’abord un lieu réunissant différents acteurs de son secteur d’activité pour 63 % des personnes interrogées, un espace modulable selon les besoins de chaque projet (58 %) et un lieu de vie convivial permettant des moments de team building impliquant des divertissements (58 %).
Source: Sondage Opinionway pour Slack
Pour les travailleurs du savoir, on peut allier travail hybride, fun, nouvelles technologies et productivité. Sauront-ils convaincre leurs entreprises ?