Les actionnaires de Toshiba ont rejeté une proposition consistant à scinder le géant japonais de l’électronique ou à le vendre par appartements pour le relancer.
Réunis le 24 mars 2022, les actionnaires de Toshiba étaient divisés sur l’avenir à donner au géant japonais de l’électronique pour le relancer. Ils ont rejeté deux plans annoncés dès novembre 2021, l’un visant à scinder le groupe en au moins deux parties, et l’autre prévoyant sa vente par appartements.
Toshiba est toujours dans la tourmente
Toshiba est dans la tourmente politique et financière depuis février 2015, après que la Commission japonaise de surveillance des échanges et des titres (CSCE) ait découvert que ses chiffres avaient été bidouillés. La direction avait alors démissionné, de même que Satoshi Tsunakawa dès le 1er mars 2022. Le nouveau PDG que Toshiba venait pourtant d’être promu en 2021, après avoir travaillé pour l’entreprise depuis 1979…
Quant au nouveau nouveau patron par intérim du groupe japonais, Taro Shimada, ses propositions sont déjà contestées par des fonds financiers souvent étrangers, dont le singapourien Effissimo, qui contrôle environ 10% du capital de Toshiba.
Vers une scission en 3 de Toshiba en vue de sa revente ?
Ces derniers seraient favorables, semble-t-il, à une scission en 3 de Toshiba en vue de sa revente. Ce plan prévoirait la création d’une nouvelle entreprise regroupant ses activités dans les appareils électroniques et le stockage de données, ainsi que dans les semi-conducteurs. Celle-ci ferait alors son entrée en Bourse d’ici fin mars 2024 selon l’agence de presse AFP.
Le reste du groupe gérerait alors ses activités dans les infrastructures et les solutions IT, ainsi sa participation d’environ 40% dans Kioxia, une coentreprise japonaise fabriquant des puces et des mémoires. Le capital de l’ex-Toshiba Memory avait été racheté en 2018 à 60 % par le fonds d’investissement Bain Capital pour 18 milliards de dollars
Reste à savoir ce que les activistes prévoient de faire du reste des activités du conglomérat japonais, qui est présent dans des secteurs aussi divers que le nucléaire, la défense, les infrastructures, l’électroménager, etc.
Toshiba avait refusé en avrill’OPA du fonds luxembourgeois CVC Capital Partners. Son conseil d’administration avait aussi rejeté un éventuel retrait du conglomérat de la Bourse.