Avec près de 17,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisé en 2020, la filière des éditeurs de logiciels français est restée dynamique malgé la crise sanitaire. Le secteur parie même sur une accélération en 2021, selon les résultats de la onzième édition du Top 250 des éditeurs de logiciels français, menée par Numeum et EY.
« Cette nouvelle édition du panorama confirme la résilience dont auront fait preuve les éditeurs de logiciels pour traverser l’année 2020 marquée par la crise sanitaire. La croissance du chiffre d’affaires et des effectifs (hors contribution du Top 3 des éditeurs) a légèrement marqué le pas en 2020, tout en se maintenant à un niveau élevé. Les éditeurs sont également parvenus à préserver leur rentabilité », a commenté Jean-Christophe Pernet, associé EY en charge de l’étude.
Les effets négatifs de la crise ont été amoindris par les ventes sur abonnement, les éditeurs de l’étude (269 en tout) tirant 43 % de leur chiffre d’affaire du SaaS, considéré désormais comme un standard marché. A titre de comparaison, le chiffre d’affaires SaaS représentait 10 % de l’activité des éditeurs en 2010. Les éditeurs sont de plus en plus nombreux à intégrer des KPI propres au SaaS, comme le revenu mensuel récurrent ou le taux de non-renouvellement des contrats.
Les ventes à l’international ont aidé aussi à passer la période, principalement pour les champions nationaux pesant plus de 100 M€ : la part du chiffre d’affaires réalisé hors des frontières françaises est ainsi de 59 %.
Globalement, le secteur enregistre une croissance de 9 % contre contre 7 % en 2019, avec un CA de 17,9 Mds d’euros. L’optimisme est de mise pour 2021. Plus de 56 % des éditeurs du panel tablent sur une croissance supérieure à 10 %, et 85 % prévoient également d’embaucher pour l’année en cours.