Thoma Bravo prend le contrôle d’Anaplan, un éditeur de logiciels de planification de l’entreprise. Le fonds d’investissement va quand même débourser 10.7 milliards de dollars pour ce groupe californien en quête de rentabilité.
Un éditeur de logiciel BtoB de premier plan vient encore de tomber dans l’escarcelle d’un fonds de pension anglo-saxon. Thoma Bravo annonce le 21 mars 2022 sa 4e acquisition importante en un an.
La société de capital-investissement californienne indique qu’elle va racheter mi-2022 Anaplan, un éditeur américain de logiciels de gestion des performances financières et commerciales de l’entreprise. Le montant de la transaction est évalué à environ 10.7 milliards de dollars sur la base de 66 dollars par action Anaplan, soit un premium de 46 % par rapport à sa valeur la veille de l’annonce.
«Anaplan est clairement un leader de la planification connectée ». a déclaré dans le communiqué Holden Spaht, un associé de Thoma Bravo. « Ils aident les plus grandes entreprises au monde dans leurs transformations numériques stratégiques et complexes».
Anaplan n’est pas rentable malgré de bonnes performances en Saas
Basé à San Francisco, Anaplan commercialise sur site et en Saas sa plateforme logicielle du type tableur. Il passe en direct et via un réseau de quelques 175 revendeurs dans le monde. En 2021, l’éditeur a réalisé un chiffre d’affaires de 592,2 M$ (+32%), dont 536 M$ en mode abonnement (+31%).
Anaplan n’est pas rentable. Ses pertes opérationnelles (Gaap) étaient d’environ 200 M$ pour son exercice 2021-2022, soit 34 % de ses revenus, contre une perte de presque 154 M$ l’année précédente. L’éditeur n’est guère plus optimiste pour son exercice 2022-2023. Il table désormais sur une marge opérationnelle négative comprise entre 3,5 et 4,5 %.
Thoma Bravo a réalisé plusieurs acquisitions importantes d’éditeurs de logiciels en 2021, dont le rachat de Proofpoint pour 12,3 milliards de dollars, de Qad pour 2 Md$ et celui du français Talend.