Le Premier Ministre Manuel Valls a réuni jeudi 3 décembre plusieurs grands groupes d’Internet et des réseaux sociaux pour mener une stratégie offensive de contre-discours et renforcer les dispositifs d’urgence.
Facebook, Twitter, Google, Apple et Microsoft ont été reçues par Manuel Valls, à la suite des attentats du 13 novembre. « L’occasion d’un retour d’expérience sur le rôle de ces grands acteurs dans la réaction aux attentats du 13 novembre, de faire le point sur leur coopération avec l’Etat dans la lutte contre le terrorisme, et d’imaginer ensemble des pistes nouvelles pour le renforcement de ces coopérations »,a indiqué le cabinet du Premier ministre dans un communiqué. Aux côtés de Manuel Valls, la secrétaire d’Etat Axelle Lemaire au Numérique.
« Il a été décidé de mener dans les deux prochains mois des travaux conjoints » visant notamment à « définir et mettre en œuvre une stratégie offensive de contre-discours qui cible spécifiquement les activités de Daech en ligne. »
A la suite des attentats de janvier, le gouvernement avait lancé quelques initiatives contre la radicalisation jihadiste sur le Net, considéré par les autorités comme un des principaux vecteurs de radicalisation islamiste. Un site internet (“Stop-jihadisme”) avait notamment été créé pour permettre aux familles et aux proches d’alerter sur des cas de radicalisation et créer un contre-discours à la « propagande jihadiste ».
Au programme de cette réunion également, « pérenniser et améliorer les dispositifs d’urgence mis en œuvre le 13 novembre, afin de pouvoir toucher une part encore plus significative de la population en cas de nouvel attentat ». Le soir même des attentats, les entreprises citées avaient pris un certain nombre d’initiatives qui ont permis par exemple aux internautes de signaler à leurs proches s’ils étaient en sécurité (“Safety Check” sur Facebook), ou d’être informés des consignes de sécurité (notifications sur Twitter recommandant de suivre le compte de la préfecture de police).
Enfin, acteurs du numériques et pouvoirs publics apporteront leur soutien pour élaborer des outils pour impliquer davantage la société civile dabs la lutte contre la propagande terroriste, comme prévoit de le faire la mairie de Paris en janvier avec son hackaton.