Suite à une réunion internationale hier le 11 janvier, le ministre de l’Iintérieur Bernard Cazeneuve, ses homologues européens, Dimitris Avramopoulos, commissaire européen, Gilles de Kerchove, coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme, et Eric Holde, ministre américain de la Justice ont décidé de prendre de nouvelles mesures de lutte contre le terrorisme. Bernard Cazeneuve a lu leur déclaration commune, qui identifie plus particulièrement deux champs de coopération : « les moyens destinés à contrecarrer les déplacements de combattants étrangers et de toutes les filières » et « la lutte contre les facteurs et les vecteurs de radicalisation notamment sur Internet ».
S’agissant d’Internet, Bernard Cazeneuve a indiqué : « Nous sommes là aussi déterminés à faire en sorte qu’il demeure un espace de libre expression, mais dans le respect rigoureux des lois. Nous devons lutter en effet contre l’usage dévoyé que font d’Internet toutes les organisations terroristes pour diffuser leurs messages de haine, de racisme, d’antisémitisme, tenter de séduire par leur propagande les esprits vulnérables, assurer le recrutement de nouveaux terroristes et leur donner les moyens de passer à l’acte. » Le ministre de l’Intérieur a évoqué le besoin d’une plus grande coopération avec les entreprises de l’Internet « pour garantir le signalement, et le retrait quand il est possible, des contenus illicites, notamment les contenus faisant l’apologie du terrorisme ou appelant à la violence ou à la haine». Bernard Cazeneuve a souligné que « des initiatives ont été lancées par la Commision dans cette perspective, et nous attendons qu’elle débouche rapidement sur des engagements et des résultats concrets. »
Enfin, Bernard Cazeneuve a déclaré avoir convenu avec ses homologues de développer des messages positifs, qualifiés de « contre-discours facilement accessibles ». Ils seront destinés au public jeune, « qui est particulièrement exposé à la propagande des organisations terroristes. »
Rappelons que la loi anti-terroriste française, adoptée en novembre dernier, permet le blocage des sites Internet faisant l’apologie du terrorisme.