Les banques alimentaires ont lancé une campagne de recrutement de bénévoles via une nouvelle plateforme numérique pour répondre à leur mission devenue de plus en plus “complexe”, notamment en matière de sécurité alimentaire.
“On veut augmenter le nombre de bénévoles (…) parce que notre mission se
complexifie“, explique Jacques Bailet, président de la Fédération française des banques alimentaires, qui regroupe 79 banques dans toute la France. Chacune d’elle reçoit en moyenne cinq tonnes de denrées par jour, redistribuées à près de 5 400 associations d’aide aux démunis (centres communaux d’action sociale compris). Bénéficiant de crédits européens et d’un soutien financier de l’Etat, les banques alimentaires sont dans l’obligation de respecter “des contraintes très fortes en matière de traçabilité, de mode de distribution“, a expliqué M. Bailet lors d’une conférence pour le lancement de la campagne.
“La manutention de denrées, notamment des produits frais à DLC (date limite de consommation, ndlr) exige dès la réception dans l’entrepôt l’application de règles très strictes de sécurité et d’hygiène“, ajoute la Fédération dans un communiqué. L’organisation a donc besoin de “plus de bras et de cerveaux“, en renfort de ses 6 070 bénévoles actuels, résume M. Bailet.
Passer à l’acte plus rapidement avec Giletsorange.fr
Pour cela, la Fédération a lancé une nouvelle plateforme informatique (www.giletsorange.fr) où les personnes intéressées peuvent se renseigner sur les besoins des banques alimentaires situées près de chez eux. “Le numérique raccourcit le temps entre le coup de cœur et le passage à l’acte“, souligne Jacques Malet, président de l’association Recherches et Solidarités, qui a réalisé une étude sur l’engagement des bénévoles des banques alimentaires début 2017.
Chauffeurs, préparateurs de commandes, chefs d’entrepôts, responsables de tri… on peut aujourd’hui proposer ses services en ligne directement sur giletsorange.fr comme sur les réseaux sociaux. On trouve sur le site les profils de bénévoles recherchés selon l’emplacement des banques alimentaires. On peut, via une carte Google, retrouver la banque alimentaire la plus proche de chez soi, consulter les missions disponibles, avec les descriptifs détaillés, le temps hebdomadaire à consacré à la mission, puis s’inscrire en ligne.
Une quinzaine de témoignages vidéo de bénévoles sont mis en ligne. Outre la motivation évidente des bénévoles d’aider les autres, “il y a un moteur auxiliaire qui monte dont on n’a plus honte: l’épanouissement personnel“, à travers le travail en équipe et l’apprentissage de nouveaux savoir-faire, remarque Jacques Malet.
“On est passé d’un bénévolat un peu sacrificiel à un bénévolat qui attend
des résultats“, estime-t-il.
