Elisabeth Borne a lancé mardi un appel à la généralisation du télétravail, alors que les mesures de confinement allaient se durcir et que les travailleurs étaient retournés sur site après l’été. Depuis, Emmanuel Macron, qui a annoncé le plan de confinement mercredi soir, a lui aussi appelé les entreprises à le mettre en place.
Selon le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, il y aurait 70 % des salariés non “télétravaillables”. Pour autant, avec les mesures de confinement qui s’annoncent, mieux vaut pour les entreprises se (re)préparer au télétravail massif quand c’est possible, alors qu’il apporte sa part pour limiter la propagation du Covid-19. Sur franceinfo, la ministre du Travail Elisabeth Borne a indiqué mardi dernier : « C’est important d’aller à fond sur le télétravail pour les postes qui peuvent être télétravaillés. »
Si, juqu’à maintenant, le télétravail était simplement qualifié de « pratique recommandée » dans le « protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie de Covid-19 », il devient à privilégier pour les salariés qui peuvent présenter des risques de développer une forme grave du Covid-19 selon ce protocole actualisé. De même, il doit être favorisé pour les salariés qui vivent avec une personne à risque.
Le ministère du Travail a publié lundi une étude de la Dares, son service statistique, montrant que le télétravail ne s’est pas tant répandu. A la fin septembre, il y avait 12 % de télétravailleurs. Les chiffres varient fortement d’un secteur à l’autre. Ainsi, près de 46 % des travailleurs du secteur de l’information et de la communication étaient en télétravail la semaine du 21 septembre, mais 3,8 % dans l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale, ou encore 4,2 % dans la construction. La Dares évalue à 8,1 millions de salariés (secteurs public et privé) dont les métiers peuvent s’exercer à distance.
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