Sécuriser les documents, certifier leurs informations et identifier les personnes ? Et cela sans en passer par une solution complexe ou trop onéreuse. Une start-up montpelliérain a peut-être la solution avec Aisign.
« Dans l’Hexagone, 3 à 6 % des 10 millions de documents d’identité émis tous les ans par l’Etat seraient frauduleux et établis sur la base de faux documents. Selon l’ONU, la fraude identitaire au niveau mondial coûterait 7 600 milliards de dollars ! Dans ce contexte, il s’avère de plus en plus stratégique pour les entreprises et les institutions de maîtriser tous les moyens de prévention et de détection de la fraude documentaire », souligne Jean-Pierre Raysz, directeur R&D du groupe Jouve, spécialisé dans l’acquisition, la valorisation et la diffusion de l’information.
Si les documents sensibles comme les passeports et les cartes d’identité adoptent des bandes MRZ (machine readable zone) pour contrer les falsificateurs, les autres documents, physiques ou numérisés, n’ont pas toujours accès à ces technologies onéreuses.
Le RFID est une alternative intéressante mais nécessite aussi un certain investissement.
Un super code-barres
La start-up montpelliéraine Authentication Industries pourrait fournir une réponse à une demande croissante de sécurisation. Sa solution est un super code-barres auto-authentifiant et facilement intégrable. Lisible par un smartphone ou un scanner même sans connexion Internet, il est en outre non copiable, unique et infalsifiable, assurent ses concepteurs. « Contrairement au QR Code classique, les données contenues dans notre technologie ne peuvent pas être falsifiées. C’est une garantie de sécurité absolument indispensable dans un contexte où le tout numérique est devenu monnaie courante. Qu’il s’agisse d’authentifier un diplôme, certifier un bulletin de paie ou de contrôler l’identité d’une personne », indique Christian Guichard, le fondateur d’Authentication Industries. On notera que l’offre est environ dix fois moins chère que celle d’une puce RFID.