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T-Systems prévient les cyber-risques du datacenter

Avec 1 500 experts en cyber-sécurité, la filiale de Deutsche Telekom, partenaire de SAP et de Microsoft, combat les risques numériques via son propre Cloud public OTC.

Pour Adel Al-Saleh, qui a pris les commandes de T-Systems en début d’année, il est temps d’exécuter un second plan de transformation afin de renouer avec la croissance au plan mondial. Transfuge d’IBM, le CEO oriente le portefeuille de solutions vers les multinationales en priorité, incluant les cent premières entreprises Françaises.

L’offre de cyber-sécurité dans le Cloud devient un pivot crucial. Elle se compose notamment d’Internet Protect Pro (Zscaler), DDOS Protection (Arbor), Vulnerability Scan as a Service (Qualys) et Cyber Defense as a Service (HPE). Pour leur part, les PME et ETI sont orientées vers l’offre Advance Cyber Defense, développée en partenariat avec Alien Vault.

Jean-Paul Alibert
Jean-Paul Alibert, Président T-Systems France

“Notre transformation en cours consiste à offrir plus d’automatisation dans la livraison des services IT et des réseaux sécurisés de nos clients. Nous poursuivons nos efforts de limitation des processus, et voulons être le plus agile possible», précise Jean-Paul Alibert, le président de T-Systems France.

Carence d’experts

Egalement président du volet cybersécurité au Syntec Numérique, Jean-Paul Alibert précise que cette activité réunit 18 métiers distincts et quelques 25 000 experts en France dans les entreprises de services (éditeurs et ESN) où il en manque environ 10 000, et autant chez les entreprises utilisatrices. Il estime qu’en 2020, 1 million d’experts manqueront à l’appel dans le monde.

Or cinq domaines sont concernés dorénavant : les postes de travail, les réseaux, le datacenter et ses infrastructures, les applications et les objets connectés. Et on compte dix types de menaces en moyenne sur chaque domaine, soit une cinquantaine en tout : «Comment protéger l’entreprise face à tous ces sujets (DDoS, APT, etc.) lorsqu’il faut choisir une trentaine de logiciels, les apprendre, les paramétrer, puis les opérer ? Il faut suivre une stratégie de détection et de réponse aux cyber-incidents», recommande-t-il. Dorénavant, cette tactique passe par des offres dans le Cloud, donc via T-Cloud France ou Open Telekom Cloud (OTC) chez T-Systems.

Un SOC à Bonn

Souvent, la DSI doit gérer un environnement composé de plusieurs Clouds. Dans ce cas, le président de T-Systems France conseille de confier la sécurité à une équipe capable d’implanter et de suivre toutes les plateformes nécessaires. Pour autant, l’entreprise souhaite aussi conserver un contrôle interne : «Les DSI reconnaissent volontiers que leur réseau est une passoire. Jusqu’en 2016, la cyber-sécurité était une raison de ne pas basculer dans le cloud. Maintenant, c’est le contraire, c’est une des raisons pour y aller. Pour garder la main sur leurs échanges métiers, ils peuvent conserver une partie du SOC (Security Operation Center) chez eux, avec une solution SIEM as a Service (Ndlr: gestion d’incidents de sécurité opérée par un tiers) », précise-t-il.

Les centres de services de T-Systems France sont polyvalents ; trois d’entre eux viennent d’être consolidés au siège de Bonn. Il s’agit de mieux répondre à la fois aux demandes d’infrastructures et de services clouds sécurisés, privé et public avec ou sans objet connecté.
« Le premier semestre 2018 a été très bon avec des prises de commandes supérieures à notre chiffre d’affaires. Nous engrangeons de la croissance autour d’offres SAP disponibles en quelques clics et de solutions cloud managées qui nous renforcent globalement. Notre plan actuel ? Reprendre un coup d’avance, car la compétition progresse vite », reconnaît Jean-Paul Alibert.

Auteur : Olivier Bouzereau