Lors de sa conférence de presse annuelle, T-Systems, la filiale de Deutsche Telekom qui se revendique 3ème ESN européenne, a annoncé l’augmentation de 4 % de ses prises de commande à l’échelle mondiale et 20 % d’amélioration de l’Ebitda ajusté.
T-Systems France vient de s’installer dans ses nouveaux locaux à Rueil-Malmaison, comme une récompense de la croissance de 10 % de son chiffre d’affaires dans l’Hexagone. En avril 2018, T-Systems annonçait une nouvelle stratégie, détaillée en France par son président Jean-Paul Alibert au mois de juin suivant, qui repose sur 4 piliers : le digital, la connectivité, le Cloud et la sécurité. “Nous sommes dans une totale continuité », a indiqué à Solutions Numérique Jean-Paul Alibert à l’occasion de cette nouvelle conférence. Dans le détail, la connectivité, ou les réseaux d’entreprise, “représente 1/4 du chiffre d’affaires », le Cloud et l’infrastructure “en assure la moitié », “la sécurité et le digital font le reste ». “On a investi 600 millions d’euros annuellement sur ces sujets-là », et cela produit ses effets. Sur le premier semestre, T-Systems revendique 4 % d’augmentation de la prise de commandes et 20 % d’amélioration de l’Ebitda ajusté. “Notre stratégie sur la première année était de se donner les moyens de repartir en forte croissance et de s’alléger sur des structures de coûts trop fortes. »
Vers une vraie digitalisation des entreprises
L’enjeu, “énorme », que T-Systems voit se profiler est le déploiement d’une “vraie digitalisation des entreprises », qui s’appuient, selon Jean-Paul Alibert, sur les mêmes 4 piliers que la filiale de Deutsche Telekom. Sur la connectivité, T-Systems note “l’accélération de la croissance d’adoption des offres SDWan” avec la signature de nouveaux clients et le développement, au sein du centre d’innovation de T-Systems à Munich, de solutions connectées telles que le 5G Campus network. En partenariat avec OSRAM, Deutsche Telekom teste un réseau de campus afin de connecter sans fil des machines dans un environnement de production. Pour accélérer les processus automatisés de production et de logistique, un réseau privé distinct a été construit sur le campus de l’usine, en relais du réseau mobile accessible au public. Pour en savoir plus, cliquez ici.
En matière de Cloud, le marché est passé du Cloud privé au Cloud hybride, “mélange de plateforme on-premise chez le client avec débordement dans des Clouds privés ou publics » pour arriver “dans les années qui viennent au multi hybrid Cloud“, analyse le dirigeant. Dans un futur plus lointain, c’est le Cloud public qui prendra le relai.
T-Systems a également conforté son positionnement en matière de sécurité. En janvier 2019, le fournisseur de solution présentait notamment son SOC et son approche de plateforme opérée en mode as a service (security platform as a service), avec des produits de SIEM, de protection périmétrique ou d’ email, d’encryptions, etc. Voir l’interview vidéo de Jean-Paul Alibert à ce sujet.
Avec le Digital et notamment la création d’un pôle intégré en Europe dédié aux services et solutions digitales « Digital solutions », l’entreprise présente de plus en plus de références, et notamment des business models qui se sont transformés dans de nombreuses industries sur la base d’un mélange de connectivité et de Cloud (IoT, IA, big data). Jean-Paul Alibert met en avant notamment la collaboration de T-Systems avec Audi et la ville d’ Ingolstadt pour le développement de la voiture connectée.