La stratégie “AI for Humanity” du gouvernement a été dévoilée ce mercredi par Bruno Le Maire, tandis que 8 grands industriels français, Air Liquide, Dassault Aviation, EDF, Renault, Safran, Thales, Total, et Valeo, ont signé un manifeste “pour l’Intelligence Artificielle au service de l’industrie”.
Dans ce manifeste, les 8 groupes mondiaux partagent une vision stratégique commune de l’IA. Ils vont établir un diagnostic commun d’ici septembre 2019 afin de le partager avec les décideurs politiques et définir, d’ici la fin d’année, un plan d’action coordonné avec l’écosystème français de l’IA, invitant à les rejoindre tous les acteurs, publics ou privés, qui partagent cette vision stratégique commune de l’IA.
L’IA dans des environnements industriels
Les grands groupes ont identifié des thématiques d’intérêt commun, propres à l’utilisation de l’IA dans des environnements industriels : la confiance, l’explicabilité voire la certification de l’IA, les systèmes embarqués (c’est-à-dire des systèmes électroniques autonomes utilisés pour réaliser une tâche), l’IA pour la conception, la simulation, le développement, les tests et la logistique, l’IA appliquée à la maintenance et l’industrie 4.0, ou encore la problématique de la très haute performance, la fiabilité, la robustesse, et, plus généralement l’IA dans les systèmes critiques.
Une démarche d’innovation ouverte
Face à l’accélération de la transformation digitale, dans un environnement soumis à une forte concurrence internationale et à des impératifs croissants en matière de cybersécurité, les signataires appellent à des actions coordonnées, d’abord entre industriels, puis entre industriels et académiques, et entre industriels et décideurs politiques. Cette approche d’innovation ouverte a pour objectif de mutualiser les moyens de recherche et de développement, d’accroître la visibilité des usages de l’IA dans l’industrie tout en favorisant le recrutement des meilleurs talents en France. “Par ce manifeste, les industriels signataires souhaitent collectivement répondre au besoin de souveraineté lié à la maîtrise de l’IA, aussi bien dans sa dimension économique (l’indépendance technologique des entreprises françaises présentes à l’international) que de souveraineté nationale (une des quatre priorités identifiées dans le rapport Villani)“, indiquent-ils dans un communiqué commun. Orange, Ubisoft, Schlumberger, STMicroelectronics ainsi que des universités participent aussi à ce groupe de travail.
Un plan économique pour l’IA
diagnostics médicaux, la cybersécurité ou encore la certification des algorithmes. “Il nous faut aussi les compétences nécessaires et les formations adéquates pour développer cette technologie“, a-t-il indiqué. Le premier pilier de cette stratégie est de développer une intelligence artificielle “à la française“, pour laquelle il veut “une place de leader“. Il faudra aussi, a-t-il dit, “développer la demande des entreprises pour l’intelligence artificielle, qui est encore trop faible. L’IA peut améliorer les performances opérationnelles, logistiques ou la gestion de la qualité de toutes les PME“.