Pour les startups qui se focalisent sur les nouvelles technologies et les nouvelles méthodes de management, la sous-représentation des métiers du digital freine inévitablement leur vitesse de croissance. La startup parisienne Toucan Toco en fait la difficile expérience au quotidien.
Alors que les entreprises du numérique (édition de logiciels, conseil et services, conseils en technologie) se portent plutôt bien avec une croissance globale de 2,8 %, selon les chiffres du Syntec numérique annoncés ce mercredi 16 novembre, certaines entreprises ne parviennent pas à recruter. 75 % des entreprises du secteur trouvent difficilement des candidats adaptés, alors qu’elles sont 90 % à vouloir embaucher au 4ème trimestre de cette année.
Toucan Toco, entreprise parisienne qui a créé un outil de visualisation de données, en est un bon exemple, avec une croissance en 2016 qui a été freinée par la difficulté à embaucher. Des difficultés qui vont persister avec 20 recrutements planifiés en 2017. En cause ? Le manque de profils tech & numérique sur le marché de l’emploi.
50 employés d’ici fin 2017
L’entreprise recherche des développeurs, des chefs de projets et des commerciaux. Ces recrutements viennent soutenir le développement rapide de la startup en France – dans une équipe composée à 45% de femmes, ce qui mérite d’être souligné. « Notre objectif est d’atteindre 50 employés d’ici fin 2017 », précise Charles Miglietti, co-fondateur de la startup. « Nous livrons un combat quotidien afin de trouver des profils adaptés techniquement et humainement », explique-t-il. L’entreprise, qui n’a pas embauché de responsable RH, et préfère maintenir la gestion du recrutement par les métiers, a trouvé des moyens de recrutement grâce à plusieurs prestataires et des opérations de cooptation, ce qui lui a permis d’embaucher 25 collaborateurs en 2016. Elle n’a pas eu tort. Selon l’Apec, les réseaux sociaux, la cooptation et les CVthèques sont les moyens les plus efficaces pour trouver le bon candidat dans le secteur.
Mais Charles Miglietti reste inquiet : « Nous avons les capacités en formation et en budget pour intégrer une dizaine de personnes d’ici février 2017, cependant nous craignons encore une fois de ne pas trouver assez de profils en adéquation avec nos besoins ».