L’envie de collaborer entre les deux parties se traduit par des objectifs clairs, une communication fluide et une confidentialité respectée, selon le baromètre 2019 Le Village by CA et Capgemini. Reste des points de divergence
Les objectifs de la collaboration entre grands groupes et startups sont clairs pour 7 startups sur 10 et presque 9 grands groupes sur 10. C’était déjà le cas en 2018 avec des taux de réponses très proches : 71 % de startups et 84 % des grands groupes trouvaient que les objectifs communs étaient bien définis et compris. De même, la communication est perçue comme facile pour 64 % des startups et 84 % des grands groupes. Ces chiffres sont très proches de ceux de 2018. Fait nouveau en 2019 : les deux parties s’accordent à dire que leur culture d’entreprise est bien comprise par l’autre. 79 % des startups et 86 % des grands groupes l’affirment, en forte hausse par rapport à 2018. En effet, seules 56 % des startups et 64 % des grands groupes le pensaient l’année dernière.
L’équilibre de la relation n’est pas perçu
L’étude révèle que les deux parties déplorent des conditions contractuelles non adaptées : 47 % des grands groupes et 46 % des startups sont alignés sur ce constat. Autre bémol : on trouve de grands écarts de jugement dans l’équilibre de la relation : 73 % des grands groupes trouvent la relation équilibrée contre seulement 46 % des startups. Ici encore, l’évolution par rapport à 2018 est notable, puisqu’en 2018 les startups étaient 69% à trouver la relation équilibrée, soit une dégradation de la perception de 74% entre 2018 et 2019. Le déficit d’accompagnement ressenti par les startups (54%) est l’une des raisons qui explique ce décalage.
Intérêt de la collaboration : les attentes divergent
Autre point de divergence entre les deux parties : l’évaluation de la création de valeur grâce à cette collaboration. Pour les grands groupes, l’amélioration de l’expérience utilisateur constitue la clé de voûte de leur rapprochement avec les startups. En effet, ils citent ce critère à hauteur de 73 % d’entre eux comme élément de satisfaction majeur, devant le gain en termes d’image (55 %) et la réalisation d’un Proof Of Concept (55 %).
Du côté des startups, la mesure de la création de valeur est toute autre. Pour elles, l’intérêt consiste avant tout à bénéficier de références et augmenter leur chiffre d’affaires. On peut même noter des divergences en fonction de la maturité des jeunes pousses.
« Après une tendance forte d’amélioration de la relation entre startups et grands groupes en 2017 et 2018, les startups expriment une plus grande impatience à accélérer la concrétisation et l’industrialisation de leur projets. Mais ce que nous trouvons particulièrement remarquable c’est que l’envie est toujours là : startups et grands groupes restent convaincus de l’intérêt de la collaboration. Il reste à renforcer les conditions nécessaires et suffisantes à leur réussite, qui ne sont pas encore toutes atteintes », précise Fabrice Marsella, directeur du Village by CA Paris.