Spie ICS a industrialisé une offre de protection cyber à destination des industriels. Une offre de sécurité de l’OT qui intègre une nouveauté : la blockchain.
Présent sur le FIC 2021, l’ESN, filiale du groupe de BTP Spie, présentait une offre de sécurité des systèmes industriels. La démarche prônée par Spie ICS vise à allier la cybersécurité IT traditionnelle au volet sécurité des systèmes industriels, ce que l’on nomme l’OT (Operational Technology). Pascal Mavric, Business Developement Manager chez Spie ICS, estime que la sécurité OT doit tirer profit de l’expérience accumulée sur le volet IT : « Une approche de sécurité doit être globale pour traiter un sujet de sécurité qui va bien au-delà des seuls automates industriels. Il faut avoir une vision globale et faire discuter les équipes IT et OT qui ne travaillaient pas ensemble jusqu’à aujourd’hui. »
Une offre de services de sécurité OT industrialisée
Le responsable argumente que Spie ICS et Spie Industrie ont commencé à travailler en ce sens voici environ 5 ans et que cette approche a été industrialisée sous la forme d’une offre de services pour accompagner les industriels dans une démarche de sécurisation progressive qui doit aboutir, espère l’ESN, avec une offre de SOC managé.
Pour industrialiser son offre cyber, le groupe français a sélectionné une poignée de partenaires technologiques, notamment StormShield pour ses firewalls, Logpoint pour son SIEM, mais aussi, de manière plus surprenante, Kalima Systems, un éditeur de services blockchain. « Les industriels ont aujourd’hui une problématique d’authenticité de la donnée et de la confiance à accorder à une donnée » explique Pascal Mavric. « La blockchain vient répondre à cela en embarquant la confiance numérique dans l’offre cyber. » Spie ICS pousse la technologie de la blockchain privée auprès des industriels pour les aider à partager leurs données sans avoir recours à un tiers de confiance unique et retracer l’historique d’une donnée avec une valeur probante pour facturation ou recherche de traçabilité. « Nous avons un cas d’usage où ce sont les conditions de fabrication d’une pièce qui sont répertoriées dans le système et scellées dans une blockchain. Ces données permettent à l’industriel de prouver qu’aucun défaut n’afflige la pièce qu’il a vendue à son client et que celle-ci a été produite dans des conditions optimales. » La blockchain, en tant que nouvelle brique de sécurité pour la donnée, c’est le pari de Spie ICS.
Alain Clapaud
