75 % des 121 DSI interrogées début 2022 par l’éditeur Micro Focus déploient toujours leurs applications sur site. Contrairement à ce que laissent entendre les Gamma, le cloud public reste minoritaire puisqu’un tiers de ces DSI utilisent du cloud privé et 29 % du cloud hybride sinon.
Le déploiement des applications sur site est donc toujours largement d’actualité comme le constate l’éditeur Micro Focus dans son Observatoire de la DSI 2022. Dans un contexte où le cloud est omniprésent, il est surprenant de constater que 75 % des entreprises déploient toujours leurs applications sur site.
Le taux d’applications encore développées et maintenues en interne est donc encore très élevé s’étonne Olivier Félis, ingénieur avant-vente en France et BeLux de Micro Focus : « On aurait pu imaginer qu’aujourd’hui la tendance soit à une baisse du support et de la maintenance des applications par les équipes. Pourtant, il est intéressant de constater que 46 % des DSI continuent à développer et à maintenir plus de la moitié de leurs applications en interne ».
Selon lui, seul un tiers des DSI qui externalisent leurs applications dans les nuages utilisent le cloud privé et 29 % un cloud hybride. « Nous constatons avec nos clients que le multi-infrastructure semble être la règle et que le cloud représente encore un potentiel important, » commente Olivier Félis.
Le SaaS a quand même le vent en poupe
En ce qui concerne les applications critiques, le SaaS est déjà engagé dans des projets pour la moitié des répondants (51 %) et de nouveaux projets sont en cours pour 16 % supplémentaires en 2022. « Le SaaS est une tendance très importante sur le marché. Les cycles d’échanges avec les entreprises sont parfois plus longs que prévu en raison des contraintes de sécurité, de RGPD… Cela implique un temps nécessaire d’investigation et de validation par les services de l’entreprise assurant la conformité des solutions aux exigences réglementaires, » explique Olivier Félis.
La maintenance système simplifiée du SaaS plébiscitée
Dans le Top 3 des avantages de la migration en SaaS, les participants indiquent la maintenance système simplifiée (63 %) ; la gestion plus facile du versioning (51 %) ; et la flexibilité (46 %). En cette ère post-Covid, le critère du télétravail est également important (36 %). Pour Olivier Félis : « Il parait étonnant que le budget optimisé arrive en dernière position des avantages cités (21 %), car l’aspect financier est d’expérience un élément important de la prise de décision. On peut en conclure que les décideurs ne s’attendent pas forcément à une économie budgétaire ». Dans le Top 3 des points clefs pour décider une DSI à passager en SaaS, on peut citer : la continuité d’activité (67 %) ; la sécurité des données (63 %) ; l’économie globale du projet (54 %).
Localisation des données : principal frein au passage en SaaS
Quant aux inconvénients du Saas, c’est la localisation des données (70 %) et la perte de compétences IT qui représentent les freins principaux pour 59 % des répondants. « La difficulté de calculer le ROI est également au cœur des échanges avec les entreprises, car il est très complexe de calculer les coûts réels des projets en cours pour le comparer à un projet SaaS. On utilise donc les données moyennes que l’on voit chez nos clients comme base pour nos échanges. Mais il devient essentiel de trouver un moyen de calculer les avantages financiers du SaaS, puisque notre étude montre que le budget représente un facteur clé de prise de décision pour plus de la moitié des entreprises », ajoute Olivier Félis.