Le World Economic Forum (WEF) érige la cybersécurité au rang des plus grands risques auxquels seront confrontés les pays et les entreprises en 2022. Dans son dernier “Global Risks Report” tout juste publié, il prévient des dangers possibles du métaverse.
Chaque année, le rapport du World Economic Forum (The Global Risks Report) fait le point sur les grands risques qui menacent l’économie mondiale. Les risques technologiques y sont présents depuis plusieurs années, à commencer par la défaillance de la cybersécurité. Les répondants à cette enquête l’ont ainsi classée dans le top 10 des risques qui se sont le plus aggravés depuis la début de la crise du Covid-19.
L'”Echec de la cybersécurité” se classe parmi les cinq premiers risques en Asie de l’Est, dans le Pacifique et en Europe, tandis que quatre pays – l’Australie, la Grande-Bretagne, l’Irlande et la Nouvelle-Zélande – l’ont classé en pole position. De nombreuses “petites” économies hautement numérisées, à l’instar du Danemark, d’Israël, du Japon, de Taïwan (Chine), de Singapour et des Émirats arabes unis— ont également classé le risque parmi leurs cinq principales préoccupations.
Le métavers va étendre la surface d’attaque
Dans un contexte de dépendance généralisée à des systèmes numériques de plus en plus complexes, les cybermenaces croissantes dépassent les capacité des sociétés à les prévenir efficacement et à les gérer, analyse le rapport. Mais au-delà des événements cyber de 2021, et de ceux de ce début d’année, qui se voient notamment amplifiés par le télétravail, l’étude s’inquiète de l‘émergence du métaverse qui “pourrait également étendre la surface d’attaque pour les acteurs malveillants en créant davantage de points d’entrées pour les logiciels malveillants et les violations de données.” Comme la valeur du commerce numérique dans le métaverse grandit “en portée et en échelle” – selon certaines estimations, il représentera plus de 800 milliards de dollars d’ici à 2024 -, “ces types d’attaques augmenteront en fréquence et agressions“, prédit le The Global Risks Report.