Accueil Cybersécurité Cyberattaques : le Cigref demande au gouvernement de réagir vite

Cyberattaques : le Cigref demande au gouvernement de réagir vite

Le 13 novembre 2020, le Cigref a fait part au Premier ministre, Jean Castex, de la préoccupation des grandes entreprises et des administrations publiques françaises face à l’augmentation, en nombre et en intensité, des cyberattaques industrialisées. Ces attaques mettent désormais en péril leurs activités estiment le Cigref, qui pointe du doigt la responsabilité des fournisseurs IT.

Selon l’association des grandes entreprises et administrations publiques françaises (Cigref), les cyberattaques touchent de plus en plus d’organismes, publics ou privés, et constituent une menace croissante pour l’économie. Pour Bernard Duverneuil, le président du Cigref, cette situation n’est plus acceptable.

L’activité des entreprises et des administrations publiques menacée

Ces attaques mettent en péril l’activité des entreprises et des administrations publiques estiment le Cigref. Il reconnaît que si elles ont engagé davantage de ressources humaines, techniques et financières pour sécuriser leurs systèmes numériques, c’est au détriment de leur capacité d’innovation et de leur compétitivité. « Les pertes d’exploitation des centaines d’entreprises, grandes et moins grandes, ayant subi une cyberattaque ne sont désormais plus anecdotiques, comme l’actualité le démontre trop fréquemment » explique-t-on au Cigref.

L’insuffisance des réponses de la communauté internationale face à des organisations criminelles industrialisées

L’État français consent déjà des efforts substantiels face à la cybermenace, notamment à travers l’action de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (Anssi). Cependant, le Cigref constate l’insuffisance des réponses de la communauté internationale et des États face à la réalité d’une menace qui se déploie à l’échelle mondiale, et que des organisations criminelles ont industrialisée avec une efficacité croissante. Aucun autre secteur d’activité que celui du numérique n’accepterait de se développer dans un tel contexte de faiblesse du droit applicable et de quasi impunité des criminels.

La responsabilité des fournisseurs de systèmes numériques

Le Cigref appelle également l’attention du Premier ministre sur la responsabilité des fournisseurs de systèmes numériques. En effet, les pratiques généralement constatées, notamment chez les éditeurs de logiciels, sont insuffisantes, et doivent être régulées pour renforcer la sécurité globale des systèmes numériques.

Dans ce contexte, le Cigref presse le Premier ministre et son Gouvernement à agir sans délai pour engager ou renforcer les démarches nécessaires, au plan national, européen et international, pour apporter une réponse en moyens et en droit permettant de renforcer la sécurité de l’économie confrontée à cette délinquance.

 

Présidé par Bernard Duverneuil, le Cigref porte, en toute indépendance, la voix de ses 150 adhérents, grandes entreprises et administrations publiques françaises. Ils représentent un chiffre d’affaires cumulé de 1 700 Md€, 9 millions de salariés, 200 000 employés internes dans l’IT et les systèmes d’information, pour une dépense annuelle de 50 Md€ dans les solutions et services numériques.