Selon les résultats de l’enquête semestrielle réalisée par l’organisation professionnelle de l’écosystème numérique en France avec le cabinet d’études PAC, le croissance en 2024 du secteur numérique ne sera que de 5 %, contre 5,8 % espérés en décembre dernier. Le secteur confirme néanmoins son rôle moteur dans l’économie française malgré un ralentissement des commandes et un contexte de marché attentiste.
Après une croissance de 6,5 % en 2023, Numeum note que tous les métiers seront confrontés en 2024 à un ralentissement de la croissance de leur chiffre d’affaires. La croissance estimée pour les éditeurs et plateformes cloud est de 9,6 %. Celle des entreprises de services du numérique (ESN) s’élève à 2,1 %. Enfin, celle pour les activités de conseil en technologies (ICT) se monte à 3,4 %.
En 2024, la taille du marché du numérique est ainsi évaluée à 70,4 milliards d’euros : 38,7% du marché pour les éditeurs de logiciels et les plateformes cloud avec 27,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 49,8% du marché pour les ESN avec 35 milliards d’euros et enfin 11,5% pour les activités de conseil en technologie avec 8,1 milliards d’euros.
5 principaux leviers de croissance
Au-delà du cloud, qui reste le levier le plus porteur pour le marché du numérique en France, des nouveaux marchés émergent fait remarquer Numeum. Il sont “de petites tailles” mais avec “une croissance très forte” comme le numérique responsable et l’IA. Le cloud (plateformes et services) représente ainsi un marché de 39,4 milliards d’euros avec 14,2 % de croissance prévue en 2024. Le marché du Big Data est évalué à 5,4 milliards d’euros (+16,8 %). Celui de la sécurité à 7 milliards d’euros (+10,6 %). Les deux domaines qui montrent les plus fortes croissance sont l’intelligence artificielle avec un marché de 2,8 milliards d’euros (+35,7%), et le numérique responsable qui représente 1,3 milliards d’euros (+38 %)
8 entreprises sur 10 renforcent leur action dans le numérique responsable
78 % des entreprises du numérique prévoient d’intensifier leurs actions liées au numérique responsable, se concentrant principalement sur les aspects environnementaux. D’autre part, les entreprises sont de plus en plus sollicitées pour démontrer leurs actions en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) lors des appels d’offres. En effet, 80% des entreprises du numérique de toutes tailles répondent à des appels d’offres ayant des critères RSE. C’est près d’une entreprise sur 2 du numérique (46 %) qui gagnent des projets qui portent sur un sujet de RSE.
Reste une interrogation, alors que l’enquête a eu lieu aux mois d’avril et mai 2024, avant la décision de dissolution de l’Assemblée nationale : l’activité des entreprises en sera-t-elle impactée ? « Numeum et ses adhérents demeurent vigilants face au contexte post-dissolution, qui pourrait avoir des répercussions sur l’activité de nos entreprises, notamment en ce qui concerne les marchés publics » a ainsi commenté Véronique Torner, présidente de Numeum.