Accueil Business SecNumCloud : des “vents puissants” s’y opposent en Europe, selon Jean-Noël Barrot

SecNumCloud : des “vents puissants” s’y opposent en Europe, selon Jean-Noël Barrot

Jean Noel Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numerique et des Telecommunications © MINEFI

Le 19 septembre, Hexatrust, une alliance de spécialistes français de la cybersécurité et du Cloud de confiance, organisait sa  9e édition de ses Universités d’été au CentQuatre à Paris. Le ministre délégué chargé du Numérique Jean-Noël Barrot, qui en assure la patronage, est revenu sur les défis de la certification Cloud.

SecNumCloud, cette qualification décernée par l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), applicable aux prestataires de services Cloud et qui propose le plus haut niveau de sécurité pour les données sensibles et stratégiques, était sur toutes les lèvres.
Si la France tente de convaincre l’Europe d’adopter les critères exigeants de SecNumCloud  alors que Bruxelles est en négociation sur le schéma de certification pour les services cloud européens (EUCS ou Certification Scheme on Cloud Services), Jean-Noël Barrot a révélé “les vents puissants » qui s’y opposent, évoquant “de nombreux pays » réticents. La France est vue comme voulant “imposer SecNumCloud à toute l’Europe », a-t-il indiqué. Dans ce cadre, la diplomatie est de mise pour requérir le niveau SecNumCloud.

Le Ministre au centre. Photo Hexatrust

Elaboré en 2016, le Visa de sécurité SecNumCloud repose sur un référentiel exigeant développé par l’ANSSI. Il permet d’identifier des offres de services cloud de confiance justifiant d’un haut niveau de compétence et de qualité de service en matière de cybersécurité. Cela tout en démontrant une forte protection des données sensibles. 

En décembre 2022, l’Etat a lancé un dispositif d’accompagnement, doté d’une enveloppe de 3,5 millions d’euros, pour les startups et les PME désirant obtenir ce visa de sécurité. Le dispositif inclut un audit initial pour définir le niveau de maturité de l’entreprise candidate, des prestations de conseil (plan de développement à une démarche de qualification et plan de préparation à la qualification) et, enfin, une aide au financement pour la qualification elle-même.