Un micro datacenter tout équipé, avec ses systèmes d’alimentation sécurisée, son refroidissement et ses dispositifs de protection, prêts à accueillir serveurs et switchs : c’est la définition du “Smart Bunker”, un concept que Schneider Electric étend petit à petit.
L’heure est désormais à l’Edge Computing, c’est-à-dire à une puissance de calcul non plus seulement située dans les datacenters géants ultra-performants, mais aussi à une puissance située au plus près des usages. Déjà présentée lors de la première édition du Data Centre World Paris, cette position a été défendue par Damien Giroud, directeur France des solutions Datacenter chez Schneider Electric lors du Schneider Electric Innovation Summit organisé à Paris voici quelques jours.
Objects connectés, réalité augmentée, industrie 4.0 sont autant de nouvelles applications du digital qui vont nécessiter à la fois des capacités de stockage de traitement et surtout une faible latence que les datacenters lointains ne peuvent garantir. En parallèle à ce discours, l’industriel propose une gamme de “Smart Bunker”, des micro datacenters prêts à l’emploi de plus en plus large. Lors de son événement, le Français a réunis à Paris ses grands clients afin de dévoiler le dernier modèle de cette gamme, le Micro DC Xpress SX.
Il s’agit d’un modèle de datacenter de petite taille à l’échelle de ce que propose habituellement Schneider Electric. Il est disponible en versions 24U ou 42U pour un délai de livraison de l’ordre de 2 à 3 semaines. Ce “poids léger” vient compléter la marque “Smart Bunker” qui compte 4 gammes de puissance croissante avec les Smart Bunker SX, CX, et FX. Ces boitiers sont dotés d’unité de distribution de la puissance, de protection d’alimentation, de refroidissement et de protections aux capacités croissantes.
Un premier déploiement massif au Brésil
Si Schneider Electric ne livre pas les détails de ses études de marché, le nouveau modèle SX a séduit une célèbre enseigne de fast food qui l’a choisi pour le déployer dans 900 de ses restaurants au Brésil. Celui-ci, monté sur une palette en bois, a été assemblé dans les centres de distributions APC du pays puis déployé rapidement dans les restaurants. L’enseigne a ainsi pu standardiser l’infrastructure informatique et réseau de l’ensemble de ses restaurants avec un coût contrôlé et une logistique assurée par Schneider Electric et ses partenaires. Aux Etats-Unis, cette fois, le Français a déployé 40 micro datacenters de puissance plus importante pour le compte d’une marque de vêtement mondialement connue. La nouvelle infrastructure IT avait pour charge la gestion des points de vente, les inventaires et les communications de la marque. Là encore, avec Schneider Electric comme interlocuteur unique, le micro datacenter est apparu comme la solution la plus adaptée alors que la procédure d’approvisionnement et les phases d’intégration du système étaient complexes, un moyen aussi de minimiser la maintenance et le support de l’infrastructure cible. Outre ces grands déploiements, Schneider Electric a pu démontrer la pertinence de son approche sur des projets de mise en place de PRA/PCA auprès de la structure intercommunale Le Grand Chalon Agglomération, ou encore comme moyen de diviser/migrer un système d’information dans son ensemble, comme l’entreprise chimique Inovyn vient de le face avec son ex-maison mère Solvay.
Peu à peu la vision Edge Computing imaginée par les analystes est en train de se matérialiser et les premiers exemples dévoilés par Schneider Electric lors de son Innovation Summit 2017 montrent qu’elle touchera absolument tous les secteurs d’activité.
Auteur : Alain Clapaud