À la mi-janvier déjà, l'éditeur pré-annonçait déjà des résultats records pour son exercice 2011 (cf.Une année sans précédent pour SAP), des chiffres confirmés officiellement le 25 janvier. Hier, Nicolas Sekkaki, DG de la filiale française, arborait un large sourire devant la presse. Il est brièvement revenu sur les résultats mondiaux avant de détailler ceux de la France.
Alors que les mots-clés sont aujourd'hui partout “crise” et “incertitude”, 2011 aura donc été la meilleure année pour SAP en 40 ans d'existence avec un accroissement de son chiffre d'affaires licences de 25 % en devises constantes, à 4 milliards d'euros. “La croissance a été bien répartie sur la planète“, commente Nicolas Sekkaki. “Toutes les régions ont fait plus de 20 % de croissance“. Et de distribuer les bons points aux pays du nord de l'Europe (dont fait partie la France), qui font mieux que ceux d'Europe du sud, et en particulier à l'Allemagne, qui affiche + 23 % en 2011.
Avec 14,23 milliards de CA global (contre 12,46 en 2010), soit une augmentation de 14 %, l'objectif de 20 milliards que s'était fixé l'éditeur pour 2015 devrait être largement atteint. “Si cette tendance se confirme en 2012, nous serons sans doute amenés à revoir nos objectifs de 2015 à la hausse“, annonçait fièrement Nicolas Sekkaki.
Comme nous vous l'avions déjà indiqué, les chiffres d'affaires liés à l'innovation (HANA et la mobilité, notamment) sont allés au-delà des espérances et Business ByDesign, dont l'objectif était fixé à 1000 clients, en compte 1001 à fin 2011. “Nous pensons multiplier par deux notre chiffre d'affaires lié à l'innovation et au on-demand en 2012“, ajoute Nicolas Sekkaki.
En France
À noter que les chiffres de la France excluent Sybase, qui pour l'heure est toujours une entreprise indépendante. Avec 14,5 % de croissance sur les licences et 6,5 % en global, 2011 aura été une bonne année pour la filiale française qui, après un bon troisième trimestre, aurait pu aborder le quatrième plus calmement mais a néanmoins enregistré de bonnes performances, dont une dizaine de gros contrats.
“Ce qui caractérise la performance de la France, c'est l'équilibre“, précise le DG de la filiale française. “Le secteur public a réalisé son plan annuel, mais le secteur de la banque et de l'assurance a enregistré une performance exceptionnelle, avec 76 % de croissance. Le secteur est très concentré et si nous étions très en retrait sur le “core-banking”, les choses bougent désormais, même s'il reste du chemin à parcourir. Le secteur industriel à également très bien marché. Nous avons fait de la croissance à la fois sur notre base installée et sur les nouveaux clients“.
On se souvient que SAP voulait favoriser son développement en régions en 2011, au travers notamment de la proximité avec les clients. Le pari a été gagné, semble-t-il, avec 22 % de croissance et un certain nombre de contrats importants (supérieurs à 1 M€) signés en régions, grâce à un certain nombre de win-backs. Au total, 230 comptes PME/PMI ont rejoint les rangs des clients SAP. Signalons que la partie Maghreb, rattachée à la France, à également bien fonctionné, avec 19 % de croissance malgré les événements qu'ont connu ces pays en 2011.
Les applications de mobilité ont également décollé en France, mais restent un axe de développement pour 2012. Si l'ERP a fait une bonne année, la partie business analytics a connu une légère décroissance et Nicolas Sekkaki entend bien y travailler. La technologie in-memory HANA, en revanche, a généré 2 millions d'euros de chiffre d'affaires sur 3 contrats en 2011. “Et le pipeline est bon : nos clients ont compris que HANA allait leur apporter de la valeur ajoutée en ERP, notamment sur BW“, souligne le DG. “Nous serons très bientôt capables de remplacer les modules BW par HANA en un temps très court, de l'ordre de 15 jours“.
Benoît Herr
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