Pour Salesforces, l’acquisition du réseau social par Microsoft serait de nature anticoncurrentielle.
Selon Bloomberg, Salesforce.com a demandé aux régulateurs européens et américains de bloquer l’acquisition de LinkedIn par Microsoft pour 26,2 milliards de dollars. Le responsable juridique de Salesforce, Burke Norton, l’a indiqué dans un communiqué jeudi 29 septembre.
« L’acquisition proposée par Microsoft compromet l’innovation et la concurrence », soutient Burke Norton. « En devenant propriétaire d’une base de données unique de 450 millions de professionnels dans plus de 200 pays, Microsoft pourra empêcher ses concurrents d’accéder à ces données, et ce faisant obtenir un avantage compétitif injuste ». Si les instances européennes prennent cette demande en considération, cela pourrait prendre des mois d’étude alors que Microsoft et LinkedIn pensaient conclure leur rapprochement à la fin de l’année.
Les entreprises qui collectent des données personnelles surveillées l’UE
La Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a indiqué jeudi 29 septembre, qu’elle allait « surveiller de très près » les entreprises qui collectent et utilisent des données personnelles, pour éviter toute entrave à la concurrence. « Je vais surveiller de très près la manière dont les entreprises utilisent les données », a affirmé la Danoise, qui n’a pas hésité depuis son arrivée en 2014 à s’attaquer aux géants de l’informatique et d’internet. « Les compagnies qui utilisent des mégadonnées (ou big data) doivent respecter les règles », a-t-elle dit. « Nous cherchons à déterminer si nous avons besoin de commencer à examiner les fusions incluant des données valorisables, même si les entreprises qui possèdent (ces données) n’ont pas un chiffre d’affaires important », a-t-elle ajouté.
Rappelons que Salesforce était sur les rangs lui-même pour racheter LinkedIn.