Une perte de près d'un milliard de dollars annoncée pour ce trimestre, des ventes en chute libre, et un flop dans la tentative d'imposer une présence sur d'autres plates-formes… Rien ne va plus pour BlackBerry qui, dans un communiqué, explique passer en mode survie en réduisant ses dépenses de 50%, ce qui va entraîner le licenciement de 4500 personnes, soit 40% de l'effectif du constructeur canadien.
BlackBerry réagit trop tard à la domination du marché par les smartphones tournant sous iOS ou Android. La sortie du Z10, pourtant unanimement salué par la critique, ne paraît pas pouvoir redresser la barre. BlackBerry semble être aussi la victime de la nouvelle tendance : le BYOD, pour Bring Your Own Device. Les entreprises qui équipaient leurs employés en smartphones étaient parmi les plus gros clients du constructeur canadien. Or la tendance est désormais de laisser les employés se servir de leurs appareils personnels pour le travail.
Et quand ça va mal, ça va mal. BlackBerry attendait beaucoup du portage de sa killer app BBM sur Android et iOS. Mais voilà qu'à peine lancée une faille de sécurité est apparue dans le portage pour Android de sa célèbre messagerie instantanée.
L'entreprise se sortira-t-elle de cette mauvaise passe ? Selon le Wall Street Journal, des discussions seraient en cours avec Mike Lazaridis co-fondateur de Blackberry évincé du groupe il y a un an, avec deux fonds d'investissement, Blackstone et Carlyle, pour définir une éventuelle offre commune de rachat.