« Je suis vraiment optimiste pour la France, je pense que la France va conduire l’Europe pour la prochaine révolution numérique », a déclaré John Chambers, venu inaugurer un laboratoire de recherche et développement au siège du groupe à Issy-les-Moulineaux, près de Paris, avec Robert Vassoyan, le DG de Cisco France. « Vous pouvez sentir que cette transition (numérique) se produit en France, et voilà pourquoi nous croyons que la France sera la prochaine terre promise », s’est-il exclamé.
Ce centre d’innovation fera travailler ensemble start-ups, développeurs, chercheurs et partenaires sur des technologies et solutions innovantes dans les domaines de la ville intelligente et de l’Internet des objets. Il s’agit là du neuvième centre de ce type de Cisco, comme il en existe déjà à Berlin, Londres, Perth (Australie), Rio de Janeiro, Songdo (Corée du Sud), Tokyo et Toronto.
“Cisco France est au cœur de l’innovation. Nous travaillons à identifier, soutenir et accompagner ceux qui conduisent la transformation digitale de la France », a indiqué Robert Vassoyan. Avec nos partenaires du gouvernement et de l’entreprise, nous mettons en œuvre des approches pionnières qui répondent aux besoins des villes modernes et durables du 21è siècle. Nos objectifs sont sur le long terme et nous espérons jouer un rôle significatif dans le développement, la croissance et la compétitivité de la France. »
Cisco double ses investissements
Cisco avait déjà annoncé en février son intention d’investir 100 millions de dollars en France dans la formation, les start-ups innovantes, les infrastructures, les villes intelligentes et la cybersécurité. Le groupe américain va doubler la somme à 200 millions, a précisé son patron. « Nous voulons créer des conditions comme dans la Silicon Valley », la patrie de la high-tech en Californie, a relevé John Chambers.
La révolution numérique pourrait potentiellement apporter entre 1 et 3 points de croissance et créer un million d’emplois dans les trois prochaines années, selon lui. « Si vous m’aviez demandé il y a cinq ans si je voulais me développer en France, la réponse honnête aurait été non. Nous ne voyions pas cette communauté de start-ups dynamique, nous ne voyions pas un environnement propice à localiser des emplois ici et nous développer », a-t-il rappelé, à la plus grande joie du ministre français de l’Economie Emmanuel Macron, présent sur place. « On est aujourd’hui — c’est un classement qui est fait pas la Banque mondiale– dans les tous premiers pays en terme de rapidité de création de start-ups », a souligné Emmanuel Macron. « On va plus vite qu’en Grande-Bretagne! Les gens ne le savent pas mais c’est vrai. » « Mais dans certains secteurs, quand on innove, il y a encore des innovations qui sont trop longues à tester, et ça, on veut pouvoir (le) raccourcir. Ce qui est clef, c’est d’attirer les talents, d’aller vite quand on a une idée, et donc nous on veut aider à aller vite », a-t-il ajouté.