La situation géopolitique actuelle était au cœur des débats de l’événement qui s’est déroulé à Monaco du 12 au 14 octobre, tout comme les enjeux liés à la transformation numérique et à l’innovation comme opportunité face à la recrudescence des menaces et des attaques.
« Cette édition des Assises, a offert un moment de prise de hauteur, d’arrêt sur image, pour permettre à notre communauté de repartir rechargée. Ces trois dernières années, l’enchaînement des crises (sanitaire, économique, géopolitique, énergétique) s’est fait en un temps record. Sans parler de l’escalade des menaces, marquée par une vraie professionnalisation de la criminalité. Les solutions pour faire bouclier, la communauté cyber les trouvera en échangeant et en partageant les uns avec les autres, parce que sa force, depuis plus de 20 ans, est d’avancer pour relever ses défis ensemble », souligne Maria Iacono, directrice des Assises de la cybersécurité.
La digitalisation au détriment de précautions et de formation
Le thème phare de cette année, « En 2022 on accélère… », rappelle que la cybercriminalité ne cesse de croître, que la menace s’intensifie et se complexifie, par conséquent les défenseurs s’activent, s’adaptent et innovent. Thierry Auger, SI Corporate et directeur Cybersécurité du Groupe Lagardère, qui a présidé les Assises, mentionne que : « La digitalisation accélérée de nos entreprises ces dernières années s’est souvent faite au détriment de précautions et de formation des collaborateurs. Face aux vulnérabilités croissantes des services numériques et aux attaquants qui industrialisent leurs modèles en capitalisant sur nos contraintes, nous avons vu l’augmentation massive des menaces qui dégradent la sécurité au sein de l’espace numérique, il faut maintenant et rapidement se mobiliser autour d’approches plus systémiques. Ce que nous avons fait lors de ces Assises. »
La cybercriminalité et les crises géopolitiques sont plus que jamais associées dans un contexte de tensions mondiales. Christian-Marc Lifländer, chef de la section Cyberdéfense de l’OTAN, déclare en ouverture des Assises : « Nous ne pouvons pas exclure la possibilité d’une attaque contre notre souveraineté et notre intégrité territoriale. »
Il est rejoint par Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI, pour qui « La souveraineté numérique doit rester une obsession, pour maîtriser et décider de notre avenir. »
L’événement en chiffres
- Plus de 3 000 participants, 1350 responsables de la cybersécurité, 164 sociétés partenaires, représentatives de toutes les tendances technologiques de l’écosystème, 20 startups, 120 experts et journalistes, 175 conférences, ateliers et tables-rondes et plus de 9 400 rendez-vous d’affaires qualifiés.
- Le village de startups a doublé de volume.
La prochaine édition est prévue du 11 au 14 octobre à Monaco.