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Restructuré depuis l’externalisation de son infogérance, IBM France dévoile ses plans de bataille pour 2022

Suite à l’externalisation en septembre 2021 de ses activités d’infogérance (IBM GTS) dans le spin off Kyndryl, IBM recentre ses activités sur le logiciel, le conseil et la technologie sur au moins trois grands piliers : l’open hybride cloud, l’intelligence artificielle (IA) et aussi l’informatique quantique. IBM prévoit aussi de doubler d’ici 3 ans le chiffre d’affaires de son nouveau pôle Conseil et de développer son réseau de partenaires.

Sur chacun de ces grands axes, Béatrice Kosowski, la présidente d’IBM France depuis 2020 (au centre), confirme que son groupe développera tout particulièrement son offre logicielle, en open source notamment. La dirigeante reconnaît que cette stratégie s’est accélérée suite à l’acquisition en 2019 de l’éditeur Red Hat et de sa plateforme de conteneurisation en open source. Elle serait déjà adoptée par près de 3500 clients dans le monde selon IBM.

Big Blue n’écarte pas la possibilité de réaliser de nouvelles acquisitions dans les logiciels pour développer ses offres dans ce domaine. Béatrice Kosowski annonce également que ses différentes équipes vont « adresser davantage le secteur public, segment de marché où nous sommes le moins représenté en France, avec nos partenaires notamment ».

Doubler le chiffre d’affaires réalisé par IBM Conseil d’ici 3 ans

IBM s’est certes désengagé en partie de l’infogérance, mais pas de la partie conseil sur laquelle il fonde aussi beaucoup d’espoir. Big Blue a d’ailleurs lancé une nouvelle marque à la rentrée, IBM Consulting, dont il a confié la direction générale en France à Alex Bauer (à gauche), un vétéran de l’industrie du conseil IT, qui a réalisé toute sa carrière chez Accenture. « Mon ambition est de doubler le chiffre d’affaires réalisé par IBM Conseil d’ici 3 ans dans une logique entrepreneuriale ». Et cela dans quatre grands domaines ou métiers : la stratégie, la technologie et la gestion de la relation client, mais aussi la construction d’infrastructures IT résilientes sur site et dans le cloud.

Béatrice Kosowski estime que « les activités Conseil et Logiciels d’IBM vont assurer nos 5 6 % de croissance annuelle. Contrairement à la partie matériel pure qui n’y contribuera que très peu et dont l’activité moyenne est flat depuis 3 ans. Le conseil a d’ailleurs déjà enregistré 11 % de croissance sur notre 3e trimestre en France ».

Refonte du pôle Technologies chez IBM France

Promue également dès juillet 2021 vice-présidente du nouveau pôle Technologies d’IBM France, Marie-Noelle Muller (à droite), mobilise ses équipes techniques et commerciales regroupées sous la même bannière « afin de mieux répondre aux besoins des clients qui nous demandent davantage de plateformes sécurisées. D’ailleurs, nous nous engageons à les simplifier davantage et à les moderniser, autour de la plateforme Openshift de Red Hat notamment ».

Le pôle Technologies géré par cette autre vétérante (26 ans) d’IBM en France se focalise lui sur quatre grands domaines d’activités : l’automatisation, la sécurisation, la modernisation et la prédictibilité des technologies et infrastructures IT. Il propose bien évidemment à ses clients de gérer leurs applications et services IT dans son cloud sécurisé.

« IBM ne cédera pas à la pression du Cloud Act américain, ni à aucune autre législation »

Coté cloud, malgré des débuts difficiles car IBM avait trop misé dès le départ sur son cloud privé pour doper son infogérance, Béatrice Kosowski estime que son groupe peut revenir rapidement dans la course grâce à sa récente stratégie tournée vers le Cloud hybride et l’open source. Et notamment parce « 74 % des applications n’ont toujours pas migré dans le cloud » selon cette vétérante d’IBM (20 ans) « Il y a donc encore du chemin à parcourir pour rassurer nos clients et les encourager à passer dans le cloud ». Toujours selon Béatrice Kosowski, IBM se démarque de ses concurrents dans le cloud car « nous ne monnayons pas les données de nos clients et IBM fait tout pour les protéger. D’ailleurs, nous sommes une entreprise de droit français et nous ne céderons pas à la pression du Cloud Act américain, ni à aucune autre législation, quelque soit sa provenance ».

« l’Ecosystème est au coeur du dispositif du nouvel IBM »

Enfin, la direction d’IBM France annonce début décembre 2021 qu’elle s’engage à faciliter les transactions réalisée avec ses clients et ses partenaires (voir autre article). Ces derniers seront ravis d’apprendre que « l’Ecosystème est au coeur du dispositif du nouvel IBM » déclare Eric Haddad, le nouveau responsable channel du groupe en France depuis l’été 2021.