Les enjeux environnementaux, digitaux et énergétiques s’entremêlent aujourd’hui. Aussi le nouveau Bachelor de l’école d’ingénieurs Junia à Lille va former à de nouveaux métiers, à la fois technologiques et « verts ».
L’ambition de l’école d’ingénieurs Junia est de devenir l’école des transitions. Elle lance un nouveau Bachelor Sciences et Ingénierie pour former des « éclaireurs des transitions ». Le Bachelor Transitions numérique, énergétique et environnementale sera ouvert à la rentrée 2022 sur le campus de Lille de Junia, école issue de la fusion des écoles d’ingénieurs HEI, ISA et ISEN, effective en 2020. Il permettra d’acquérir des compétences scientifiques et techniques diversifiées et convergentes. Thierry Occre, directeur de Junia, précise : « Dès la première année, les futurs étudiants acquièrent des connaissances très opérationnelles leur permettant de mettre le numérique au service des défis du développement durable et de l’énergie. » Le Bachelor vise à former à des métiers émergents comme responsable green IT, consultant numérique responsable ou éco-concepteur numérique. Le développement de compétences décloisonnées doit permettre de prendre en compte, mesurer, prévenir, limiter et corriger les impacts environnementaux, de réaliser des biens et services numériques dont l’impact environnemental sera diminué.
Former des experts avec une vision transversale
David Boulinguez, directeur des programmes Bachelor, et référent Diplôme ISEN Lille explique à Solutions Numériques : « Ecole d’ingénieurs, nous avons souhaité diversifier notre offre de formation et la proposer à de nouveaux publics. Nous avons sondé les besoins de nos entreprises partenaires. Elles souhaitent plus recruter à bac+3. Certaines sont plus sensibilisées à la dimension environnementale que d’autres. Mais si elles disposent de spécialistes du numérique, de l’énergie ou de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), elles n’ont pas d’experts avec une vision transversale de tous ces domaines. Or leurs enjeux sont convergents et les entreprises doivent l’intégrer. Le numérique devient omniprésent depuis la crise sanitaire, il faut réfléchir à quel prix. En outre, nous sentons chez les jeunes une prise de conscience plus forte des enjeux liés à l’environnement. Nous voulons former des jeunes qui seront capables de porter leurs valeurs et leur éthique au plan professionnel, avec un esprit critique, un savoir-faire et un savoir-être en phase avec les enjeux de notre société. »
Une approche pluridisciplinaire
Les deux premières années comptent 600 heures de formation par an : sciences physiques et environnementales, sciences numériques, transitions, humanités et développement personnel, économie et gestion. Un stage de 4 à 12 semaines ponctue chaque année. Seule la dernière année pourra se faire en alternance, en contrat de professionnalisation.
La troisième année comporte des cours sur les transitions, la gestion d’entreprise et les humanités. Trois spécialisations sont au choix de l’étudiant: énergie, environnement, numérique. Chaque semestre comporte au moins un projet à réaliser Les diplômés obtiendront le grade de licence.
Les étudiants du Bachelor seront encadrés par les équipes pédagogiques des trois écoles qui composent Junia et auront des cours dispensés par des intervenants extérieurs en entreprise. En première année, ils pourront bénéficier du tutorat d’étudiants de 4e année d’école d’ingénieurs.
Les inscriptions sont ouvertes
L’admission se fait via le concours Puissance Alpha, via une candidature Parcoursup. La sélection s’opère sur dossier, plus un entretien fin avril. Une journée portes ouvertes a lieu le samedi 5 mars. La première promotion comptera 20 étudiants, pour atteindre en rythme de croisière 40 à 50 étudiants.
Ce Bachelor semble particulièrement utile face à l’urgence climatique, aux ressources limitées en énergie de notre planète et aux enjeux sociétaux auxquels nous sommes confrontés.
Christine Calais